Ils se dirent l'un à l'autre : Faisons un capitaine — Nous apprenons par Néhémie 9:17 qu'ils ont effectivement nommé un capitaine au plus haut de leur mutinerie, insolence et ingratitude, non seulement contre Moïse et Aaron, mais contre le Seigneur lui-même. , qui, d'une manière si merveilleuse, les avait délivrés d'Egypte, et leur a continuellement démontré de tels miracles de miséricorde. L'évêque Warburton remarque que cette réticence à quitter l'Égypte et cette impatience d'y retourner sont des preuves convaincantes de leur affection pour ses coutumes et ses superstitions.

« Quand j'y réfléchis, dit-il, il me semble plus enclin que la généralité à excuser les faux récits des écrivains païens concernant l'Exode, ou le départ des Israélites, qui s'accordent à représenter les Juifs comme expulsés ou chassés de force de l'Égypte ; car c'est bien ce qu'ils étaient ; leur erreur ne concernait que leur conducteur ; les païens le supposaient être le roi d'Égypte ; alors qu'en fait, c'était le Dieu d'Israël lui-même, par le ministère de Moïse.

RÉFLEXIONS.—Le mécontentement se répand maintenant dans le camp ; chaque visage est couvert ; le désespoir coule le courage de l'hôte, et des larmes inhumaines annoncent leurs lâches terreurs. Les peines les plus amères que le cœur connaisse, sont souvent celles que l'on se fait soi-même sans cause ni raison. Ils crient fort contre Moïse et Aaron, et souhaitent qu'ils soient morts en Égypte ou dans le désert, plutôt que d'être réduits à leurs détresses imaginaires actuelles ; et comme la puissance du diable est alors confirmée, quand il peut suggérer des pensées dures de Dieu, ils chargent ce bon Jéhovah, qui les avait nourris et préservés si longtemps et si richement, du dessein le plus horrible de les tromper et de les détruire. Enfin, ils prennent la résolution désespérée de retourner en Égypte et décident de choisir un capitaine pour diriger leur mutinerie et les ramener dans cette terre de servitude.

Le but était la folie, la tentative de folie. Comment allaient-ils revenir quand Dieu les avait laissés sans provision ni guide ? Et que pouvaient-ils espérer en Egypte, sinon une répétition de la misère à laquelle la mort elle-même était préférable ? Noter; (1.) Les passions entêtées et non mortifiées des pécheurs les précipitent vers leur perte. (2.) Ceux qui sont mécontents des providences de Dieu et qui décident de se réparer, empireront toujours le mal. (3.) Combien avons-nous besoin de craindre, de peur, après avoir souffert de nombreux labeurs; nous commençons comme Israël à de nouvelles difficultés, faisons demi-tour et ne marchons plus avec Jésus ! Affreux état d'apostasie !

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