Introduction au livre d'Esther

Le fils et successeur du célèbre roi perse Xerxès était Artaxerxès, surnommé Longimanus, ou, en persan, Ardsheer Diraz dest, l'Ardshur aux mains longues. Ce prince, en accédant au trône, avait de puissants adversaires et concurrents chez les enfants d'Artabanus, oncle de Xerxès, et chez son propre frère Hystaspes. Le premier, et leurs adhérents, il a renversé dans une bataille sanglante; et l'année suivante obtint une victoire complète sur son frère, et soumit totalement les Bactriens, qui avaient épousé sa cause: et se rendit ainsi le possesseur incontesté de l'empire perse. Vers sa troisième année, qui était de 462 avant Jésus-Christ, commence l'histoire d'Esther, qui, dans son rapport avec l'histoire perse, est ainsi habilement introduite par le Dr Prideaux: -

"Après qu'Artaxerxès eut obtenu ces succès, et se fut ainsi fermement installé dans la possession pacifique de tout l'empire perse, (Esther 1), il organisa une réjouissance solennelle à ce sujet. et le fit célébrer dans la ville de Suse, ou Susa, en fêtes et spectacles, pour le terme de cent quatre-vingts jours; à l'issue de laquelle il donna une grande fête pour tous les princes et les gens qui étaient puis à Suse, pendant sept jours; et Vasthi, la reine, en même temps, fit un festin similaire dans son appartement pour les femmes. Le septième jour, le cœur du roi étant joyeux avec du vin, il ordonna aux sept chambellans d'apporter La reine Vashti devant lui, la couronne royale sur la tête, afin de montrer aux princes et au peuple sa beauté. Mais pour elle, se montrer ainsi dans une telle assemblée étant contraire à l'usage des Perses, et lui paraissant, comme en effet c'était, très indécent, et très inconvenant la modestie d'une dame, ainsi que le dignité de son poste, elle a refusé de se conformer et ne voulait pas venir; sur quoi le roi, très irrité, appela ses sept conseillers pour prendre conseil avec eux à ce sujet, qui, craignant que ce ne soit un mauvais exemple dans tout l'empire, en encourageant les femmes à mépriser et à désobéir à leurs maris, conseillèrent au roi de éloignez Vashti pour toujours de lui, et donnez son état royal à un autre, qui devrait être meilleur qu'elle; et par son édit royal, donnez l'ordre à travers tout l'empire que toutes les femmes devraient rendre honneur et obéissance à leurs maris, et que chaque homme devrait régner absolument dans sa propre maison. Quel conseil plaisait au roi, il ordonna en conséquence de l'exécuter; et Vasthi plus jamais après cela ne revint en présence du roi: car le décret par lequel elle fut éloignée de lui était inscrit parmi les lois des Mèdes et des Perses, et par conséquent, il ne pouvait plus jamais être modifié. Après cela, des ordres furent donnés à travers tout l'empire pour le rassemblement au palais de Suse de toutes les belles vierges de chaque province, afin que parmi elles on puisse être choisi que le roi aimerait le mieux être fait reine à sa place. Au moment où cette collection de vierges fut faite (Esther 2), vivait à Suse un certain Juif nommé Mardochée, qui était des descendants de ceux qui avaient été emmené captif à Babylone avec Jeconiah, roi de Juda, et, par sa présence à la porte du roi, semble avoir été l'un des porteurs du palais royal. Lui, n'ayant pas d'enfants, a élevé Hadassah, la fille de son oncle, et l'a adoptée comme sienne. Cette jeune femme, très belle et blonde, a été choisie parmi d'autres vierges à cette occasion; et il fut transporté au palais du roi, et y fut confié aux soins de Hege, le chambellan du roi, qui fut désigné pour avoir la garde de ces vierges; à qui elle plaisait si bien par sa bonne voiture, qu'il montra sa faveur devant toutes les autres vierges sous sa garde; et c'est pourquoi il lui assigna le meilleur appartement de la maison, et lui donna d'abord les choses qui étaient nécessaires à sa purification: car la coutume était que toute vierge ainsi emmenée dans le palais à l'usage de toi roi devait suivre un cours de purification, par des huiles douces et des parfums, pendant une année entière; et donc Hadassah, ayant été, par la faveur du chambellan, des premiers pourvus de ces choses, fut l'un des premiers qui fut préparé et préparé pour le lit du roi, et fut donc l'un des plus tôt qui y fut appelé . Le terme, donc, de sa purification étant accompli, son tour vint d'aller chez le roi; qui était si content d'elle qu'il l'appelait souvent par son nom, ce qu'il n'avait l'habitude de faire qu'à ses seules femmes dont il était ravi. Esther grandissant encore plus en faveur du roi, et gagnant ses affections au-delà de tout le reste des femmes, (Esther 2), il la fit avancer vers un honneur supérieur; et le dixième jour du dixième mois, qui tombe vers la fin de notre année, elle mit le diadème royal sur sa tête et déclara sa reine à la place de Vasthi; et en conséquence, fit une fête solennelle pour ses princes et ses serviteurs, qui s'appelait la fête d'Esther; et, en son honneur, fit en même temps une libération des impôts aux provinces, et donna des dons et des cadeaux à tous ceux qui le fréquentaient, selon la grandeur et la dignité de son domaine royal. Haman, un Amalécite, de la postérité d'Agag, qui était roi d'Amalek, au temps de Saül, devenant le principal favori du roi Artaxerxès, tous les serviteurs du roi reçurent l'ordre de lui rendre hommage et de s'incliner devant lui; et tous obéirent à l'ordre du roi mais Mardochée le Juif, qui, assis à la porte du roi, selon son office, ne prêta aucune révérence à Haman aux moments où il passait dans le palais, ni ne le salua du tout. ; ce à quoi, étant dit, il était extrêmement mécontent: mais méprisant de mettre la main sur un seul homme, et étant informé qu'il était juif, il résolut, pour se venger de cet affront, de détruire, non seulement lui, mais aussi tout son nation avec lui; et à cet acte il n'était pas un peu excité par l'antique inimitié qui était entre eux et le peuple dont il était descendu; et donc, pour l'accomplissement de ce dessein, le premier jour du premier mois, c'est-à-dire le mois de Nisan, il convoqua ses devins, pour savoir quel jour serait le plus heureux pour l'exécution de ce plan : et ils ayant, selon la manière de divination alors en usage parmi ces peuples de l'Est, tiraient au sort d'abord sur chaque mois, ont ainsi déterminé pour le treizième jour du douzième mois suivant, appelé Adar, comme le jour qu'ils jugeaient serait le plus chanceux pour l'accomplissement de ce qu'il avait proposé: sur quoi il entra aussitôt auprès du roi; et lui ayant insinué qu'il y avait un certain peuple dispersé dans tout son empire qui n'observait pas les lois du roi, mais suivait leurs propres lois, différentes des lois de tous les autres peuples, à la perturbation du bon ordre de son royaume , et la violation de cette uniformité par laquelle il devrait être gouverné; et que, par conséquent, ce n'était pas pour le profit du roi qu'ils ne devaient plus être souffert; il proposa et donna des conseils pour qu'ils soient tous détruits et extirpés de tout l'empire de Perse; et le pressa comme ce qui était nécessaire pour l'établissement de la paix et du bon ordre de son gouvernement: auquel, ayant obtenu le consentement du roi, et un ordre qui, le treizième jour d'Adar, suivait, selon ce qui était déterminé par la divination de la au sort, il faut l'exécuter, il convoqua les scribes du roi pour rédiger le décret; et il étant dessiné comme il le proposait, le treizième jour du même mois de Nisan, des copies en furent rédigées et envoyées dans toutes les provinces de l'empire, commandant les lieutenants du roi, les gouverneurs et tous ses autres officiers dans chacun des eux, pour détruire, tuer et faire périr, tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, en un jour, même le treizième jour d'Adar suivant; et de prendre le butin d'eux pour une proie: quel jour était plein onze mois après la date du décret. Le sort qui semble avoir souligné ce jour-là semble avoir été dirigé par la providence spéciale de Dieu, que tant qu'un espace intervient, il pourrait y avoir assez de temps pour prendre les mesures appropriées pour empêcher le mal voulu. Il est difficile de trouver une raison pour le refus de Mardochée de rendre hommage à Haman, ce qui peut être suffisant pour l'excuser de s'exposer ainsi lui-même et toute sa nation à cette destruction qu'il aurait aimé attirer sur eux. Ce qu'on dit communément, c'est que c'était la même adoration qui fut faite au roi de Perse; et que, consistant en la courbure du genou, et la prostration de tout le corps au sol, il a été évité par Mardochée, sur une notion qu'il avait de son être idolâtre: mais ceci étant le compliment commun aux rois de La Perse, par tous ceux qui furent admis en leur présence, elle fut sans doute payée à ce roi même par Esdras et Néhémie, lorsqu'ils eurent accès à lui, et ensuite aussi par Mardochée lui-même; car autrement il n'aurait pu obtenir cette admission en sa présence, et cet avancement dans son palais, qui lui fut ensuite accordé; et s'il n'était pas idolâtre de payer cette adoration au roi, il n'était pas non plus idolâtre de la payer à Haman. Les Grecs ne paieraient pas ce respect aux rois de Perse par orgueil; et à l'exception de Thémistocle et de deux ou trois autres, aucun d'entre eux ne pourrait jamais y être amené. Je ne dirai pas que c'était le cas de Mardochée en ce qui concerne Haman: il semble très probable que cela provienne d'une cause qui n'était personnelle qu'à Haman. Peut-être était-ce parce qu'Haman, étant de la race des Amalécites, il le considérait comme sous la malédiction que Dieu avait dénoncée contre cette nation; et se crut donc obligé de ne pas lui donner cet honneur. Et si tous les autres Juifs pensaient la même chose, cela pourrait lui sembler une raison suffisante pour étendre sa colère contre toute la nation et méditer leur destruction pour se venger. Mais quelle que fût la cause qui poussa Mardochée à refuser le paiement de ce respect au favori du roi, cela poussa ce favori à se procurer le décret mentionné ci-dessus, pour l'extirpation totale de toute la nation juive en vengeance. Quand Mardochée apprit ce décret, il fit de grandes lamentations, comme tous les Juifs de Suse avec lui; et donc, revêtant un sac, il s'assit dans ce costume lugubre sans la porte du roi (car il ne serait pas autorisé à y entrer dans cette robe), ce qui étant dit à Esther, elle lui envoya pour savoir de quoi il s'agissait. Où Mardochée lui fit part de tout l'état de l'affaire; et lui a envoyé une copie du décret, qu'elle pourrait voir pleinement le mal qui était destiné à son peuple; de les détruire absolument, et de les déraciner de la surface de la terre; et c'est pourquoi elle lui ordonna immédiatement d'aller vers le roi et de faire des supplications pour eux. Au début, elle s'est excusée, à cause de la loi, par laquelle il a été ordonné que quiconque, homme ou femme, devait entrer chez le roi dans la cour intérieure qui n'était pas appelé, soit mis à mort, sauf ceux à qui le roi devrait tenir le sceptre d'or dans sa main pour vivre; et elle avait peur de risquer sa vie dans cette cause. Où Mardochée, lui envoyant, lui dit de nouveau que le décret s'étendait universellement à toute sa nation, sans aucune exception, et que, s'il s'agissait d'exécution, elle ne devait pas espérer échapper plus qu'aucun autre de son peuple; que la Providence semblait l'avoir avancée exprès pour ce travail; mais si elle refusait d'y jouer son rôle, alors la délivrance viendrait d'une autre manière, et elle et la maison de son père périraient; car il était pleinement persuadé que Dieu ne tolérerait pas que son peuple soit ainsi totalement détruit.

«Où Esther, résolue à mettre sa vie en danger pour la sécurité de son peuple, a souhaité à Mardochée que lui et tous les Juifs alors à Suse jeûnent trois jours pour elle, et lui offrent une prière et une humble supplication pour que Dieu la prospère en l'entreprise: ce qui fut fait en conséquence, le troisième jour, Esther revêtit son vêtement royal et entra chez le roi, alors qu'il était assis sur son trône dans la partie intérieure de son palais. Et dès qu'il la vit debout dans le cour, il lui montra grâce et lui tendit son sceptre d'or; et Esther, en s'approchant et en touchant le dessus, lui avait par là assuré sa vie; et quand le roi lui demanda quelle était sa pétition, elle ne désirait d'abord que que lui et Haman viendraient à un banquet qu'elle avait préparé pour lui.

«Et quand Haman fut appelé, et que le roi et lui étaient au banquet, il lui demanda à nouveau sa pétition, lui promettant qu'elle devrait lui être accordée à la moitié de son royaume: mais alors elle désirait seulement que le roi et Haman viennent à nouveau au même banquet le lendemain, laissant entendre qu'elle lui ferait alors connaître sa demande. Son intention en prétendant ainsi recevoir le roi deux fois à son banquet avant de lui faire connaître sa pétition était, afin qu'elle puisse plus vous aimeriez lui, et disposiez-le pour mieux répondre à la demande qu'elle avait à lui faire.

«Haman, fier de l'honneur d'être ainsi admis seul avec le roi au banquet de la reine, rentra chez lui très bouffi; mais à son retour, voyant Mardochée assis à la porte du palais, et refusant toujours de inclinez-vous à lui; cela a déplacé son indignation à un tel degré, qu'en venant chez lui, et en appelant ses amis autour de lui à leur raconter le grand honneur qui lui a été fait par le roi et la reine, et le grand progrès qui il avait obtenu dans le royaume, il ne pouvait s'empêcher de se plaindre du manque de respect et de l'affront que lui offrait Mardochée. Sur quoi ils lui conseillèrent de faire construire une potence de cinquante coudées de hauteur, et le lendemain matin de demander au roi d'avoir Mardochée y pendit: et en conséquence il ordonna de faire immédiatement la potence; et se rendit tôt le lendemain matin au palais, pour obtenir la subvention du roi pour faire pendre Mardochée dessus. Mais ce matin-là, le roi se réveilla plus tôt que l'ordinaire. , et non Pouvant se recomposer pour dormir, il demanda le livre des annales et des chroniques du royaume, et les lui fit lire; où, trouvant un compte rendu de la conspiration de Bigthan et de Teresh, et qu'il avait été découvert par Mardochée le Juif, le roi demanda quel honneur lui avait été fait pour la même chose. Et étant informé que rien n'avait été fait pour lui, il demanda qui était dans la cour; et apprenant que Haman se tenait là, il lui ordonna d'être appelé, et lui demanda ce qu'il fallait faire à l'homme que le roi se réjouissait d'honorer: sur quoi Haman, pensant que cet honneur était destiné à lui-même, donna des conseils que le il fallait apporter les vêtements royaux que le roi avait l'habitude de porter, et le cheval qu'il gardait pour sa propre équitation, et la couronne qui était autrefois posée sur sa tête; et que ces vêtements et ce cheval fussent livrés entre les mains de l'un des plus nobles princes du roi, afin qu'il puisse revêtir avec lui l'homme que le roi se réjouit d'honorer, le conduire à cheval dans toute la ville et le proclamer devant lui ' Ainsi en sera-t-il de l'homme que le roi prend plaisir à honorer. 'Sur quoi le roi lui a ordonné aussitôt de prendre les vêtements et le cheval, et de faire cela à Mardochée le Juif, qui était assis à la porte du roi, en récompense de sa découverte de la trahison des deux eunuques: tout ce qu'Haman avait été forcé de faire. obéissant au commandement du roi, il retourna avec une grande tristesse dans sa maison, déplorant la déception et la grande mortification qu'il avait rencontrées en étant ainsi forcé de rendre un si grand honneur à son ennemi, qu'il avait voulu faire pendre à la potence qui il avait pourvu pour lui. Et sur ce qu'il racontait à ses amis, ils lui dirent tous que si ce Mardochée était de la semence des Juifs, ce mauvais présage présageait qu'il ne devait pas prévaloir contre eux, mais tomberait sûrement devant lui. Pendant qu'ils parlaient ainsi, un des chambellans de la reine vint à la maison de Haman pour le hâter au banquet: et voyant la potence qui avait été dressée la veille, s'informa pleinement de l'intention pour laquelle elle était préparée. Lors de la séance du roi et de Haman pour le banquet, le roi demanda à nouveau à Esther quelle était sa pétition, avec la même promesse qu'elle lui serait accordée à la moitié de son royaume: sur quoi elle pria humblement le roi pour que sa vie soit lui a donné sur sa pétition, et son peuple à sa demande; pour cela un dessein a été posé pour la destruction d'elle et de toute sa famille et de sa nation. A quoi le roi demandant, avec beaucoup de colère, qui était-il qui osait faire cette chose, elle lui dit que Haman alors présent était l'auteur du complot méchant; et en exposa le tout au roi. Sur quoi le roi se leva avec beaucoup de colère du banquet et sortit dans le jardin attenant; ce qu'Haman aperçut, il se jeta devant la reine sur le lit sur lequel elle était assise, pour la supplier pour sa vie; dans quelle posture le roi, l'ayant trouvé à son retour, s'exprima avec une grande passion: Que va-t-il forcer la reine devant moi dans la maison? A quels mots les serviteurs présents lui couvraient aussitôt le visage, comme c'était alors l'usage des condamnés; et le chambellan, qui avait ce jour-là appelé Haman au banquet, faisant connaître au roi la potence qu'il avait vue dans sa maison préparée pour Mardochée, qui avait sauvé la vie du roi en décelant la trahison des deux eunuques, le roi ordonna qu'il doit être immédiatement pendu dessus, ce qui a été fait en conséquence; et toute sa maison, ses biens et ses richesses furent donnés à la reine Esther; et elle a nommé Mardochée pour être son intendant pour gérer la même chose. Le même jour, la reine fit connaître au roi la relation que Mardochée avait avec elle; sur quoi le roi le prit en sa faveur, et l'amena à une grande puissance, richesse et dignité dans l'empire; et en fit le gardien de son sceau, de la même manière qu'Haman l'avait été auparavant. Mais le décret pour la destruction des Juifs demeurant toujours dans toute sa force, la reine demanda une seconde fois au roi de leur éloigner ce méfait; mais, selon les lois des Mèdes et des Perses, rien ne pouvant être renversé qui avait été décrété et écrit au nom du roi, et scellé du sceau du roi, et le décret obtenu par Haman contre les Juifs ayant été ainsi écrit et scellé , il ne pouvait pas être rappelé. Tout ce que le roi pouvait donc faire, conformément à sa demande, était de donner aux Juifs, par de nouveaux décrets, le pouvoir de se défendre contre ceux qui les attaqueraient, de manière à rendre le premier décret inefficace: il demanda à Esther et Mardochée de rédiger un tel décret avec des mots aussi forts que possible, afin que le premier puisse être empêché d'être exécuté, bien qu'il ne puisse pas être annulé. Et donc les scribes du roi étant de nouveau appelés le vingt-troisième jour du troisième mois, un nouveau décret fut rédigé deux mois et dix jours seulement après le premier; dans lequel le roi accorda aux Juifs, qui étaient dans chaque ville de l'empire perse, la pleine licence de se rassembler et de défendre leur vie; et de détruire, de tuer et de faire périr toute la puissance du peuple et de la province qui devraient les assaillir, avec leurs petits et leurs femmes, et de prendre leur butin pour une proie. Et ce décret étant écrit de la main du roi et scellé de son sceau, des copies en furent tirées, et des messagers spéciaux furent expédiés avec eux dans toutes les provinces de l'empire.

«Le treizième jour d'Adar approchant, quand le décret obtenu par Haman pour la destruction des Juifs devait être exécuté, leurs adversaires partout se préparèrent à agir contre eux, selon le contenu de celui-ci: et les Juifs, sur le d'autre part, en vertu du second décret qui fut obtenu en leur faveur, par Esther et Mardochée, se réunirent dans chaque ville où ils habitaient, dans toutes les provinces du roi Artaxerxès, pour pourvoir à leur sécurité: de sorte que sur le dit le treizième d'Adar, par le biais de ces deux décrets différents et discordants, une guerre fut commencée entre les Juifs et leurs ennemis dans tout l'empire perse.Mais les chefs des provinces, et les lieutenants, les députés et les autres officiers de le roi, sachant de quelle puissance Esther et Mardochée étaient alors investis, par crainte d'eux, favorisa tant les Juifs, qu'ils l'emportèrent partout contre ceux qui se soulevaient contre eux; tout l'empire, tua de leurs ennemis sept mille cinq cents personnes; et dans la ville de Suse, ce jour-là et le lendemain, huit cents autres; parmi lesquels se trouvaient les dix fils de Haman, qui, par ordre spécial du roi, firent tous pendre; peut-être sur la même potence à laquelle Haman, leur père, avait été pendu auparavant. Ces transactions ont eu lieu la treizième année d'Artaxerxès, environ quatre cent cinquante-deux ans avant Jésus-Christ. »Le lecteur est prié de se référer aux notes sur tous ces passages.

«Les Juifs, étant ainsi délivrés de ce dessein dangereux qui les menaçait de rien de moins qu'une extirpation totale, s'en réjouirent les deux jours suivants, c'est-à-dire les quatorze et quinzième jours dudit mois Adar: et par le l'ordre d'Esther et Mardochée ces deux jours, avec le treizième qui les a précédés, ont été mis à part et consacrés pour être observés annuellement pour toujours après en commémoration; le treizième comme un jeûne, à cause de la destruction ce jour-là censée avoir été a apporté sur eux, et les deux autres comme une fête à cause de leur délivrance; et ce jeûne et cette fête, ils observent constamment chaque année ces jours-là, même jusqu'à ce temps. , la fête de Pourim, du mot persan Pourim, qui signifie tirage au sort; parce que c'est par tirage au sort qu'Haman partit cette fois pour leur destruction. Cette fête est les Bacchanales des Juifs, qu'ils célèbrent avec toutes sortes de réjouissances, de gaieté et de gaieté; et s'y livrer à toutes sortes d'excès luxueux, surtout à boire du vin, jusqu'à l'ivresse; ce qu'ils croient faire partie du devoir de la solennité, parce que c'est au moyen du banquet du vin, disent-ils, qu'Esther a réjoui le cœur du roi, et l'a amené dans cette bonne humeur qui l'a incliné à accorder la demande qu'elle a faite à lui pour leur délivrance; et c'est pourquoi ils pensent qu'ils devraient aussi réjouir leur cœur lorsqu'ils en célèbrent la commémoration. Pendant ce festival, le livre d'Esther est lu solennellement dans toutes leurs synagogues du début à la fin; à laquelle ils doivent tous être présents, hommes, femmes, enfants et serviteurs, car tous ont eu leur part dans cette délivrance qu'Esther a obtenue pour eux. Et aussi souvent que le nom de Haman apparaît dans la lecture de ce livre, l'usage est pour eux tous de frapper avec leurs mains, et de frapper avec leurs pieds, et de crier: Que sa mémoire périsse.

"C'est la dernière fête de l'année parmi eux, car la suivante qui suit est la Pâque, qui tombe toujours au milieu du mois, qui commence l'année juive."

Continue après la publicité