Exode 39:1-35

1 Avec les étoffes teintes en bleu, en pourpre et en cramoisi, on fit les vêtements d'office pour le service dans le sanctuaire, et on fit les vêtements sacrés pour Aaron, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.

2 On fit l'éphod d'or, de fil bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors.

3 On étendit des lames d'or, et on les coupa en fils, que l'on entrelaça dans les étoffes teintes en bleu, en pourpre et en cramoisi, et dans le fin lin; il était artistement travaillé.

4 On y fit des épaulettes qui le joignaient, et c'est ainsi qu'il était joint par ses deux extrémités.

5 La ceinture était du même travail que l'éphod et fixée sur lui; elle était d'or, de fil bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.

6 On entoura de montures d'or des pierres d'onyx, sur lesquelles on grava les noms des fils d'Israël, comme on grave les cachets.

7 On les mit sur les épaulettes de l'éphod, en souvenir des fils d'Israël, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.

8 On fit le pectoral, artistement travaillé, du même travail que l'éphod, d'or, de fil bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors.

9 Il était carré; on fit le pectoral double: sa longueur était d'un empan, et sa largeur d'un empan; il était double.

10 On le garnit de quatre rangées de pierres: première rangée, une sardoine, une topaze, une émeraude;

11 seconde rangée, une escarboucle, un saphir, un diamant;

12 troisième rangée, une opale, une agate, une améthyste;

13 quatrième rangée, une chrysolithe, un onyx, un jaspe. Ces pierres étaient enchâssées dans leurs montures d'or.

14 Il y en avait douze, d'après les noms des fils d'Israël; elles étaient gravées comme des cachets, chacune avec le nom de l'une des douze tribus. -

15 On fit sur le pectoral des chaînettes d'or pur, tressées en forme de cordons.

16 On fit deux montures d'or et deux anneaux d'or, et on mit les deux anneaux aux deux extrémités du pectoral.

17 On passa les deux cordons d'or dans les deux anneaux aux deux extrémités du pectoral;

18 on arrêta par devant les bouts des deux cordons aux deux montures placées sur les épaulettes de l'éphod. -

19 On fit encore deux anneaux d'or, que l'on mit aux deux extrémités du pectoral, sur le bord intérieur appliqué contre l'éphod.

20 On fit deux autres anneaux d'or, que l'on mit au bas des deux épaulettes de l'éphod, sur le devant, près de la jointure, au-dessus de la ceinture de l'éphod.

21 On attacha le pectoral par ses anneaux aux anneaux de l'éphod avec un cordon bleu, afin que le pectoral fût au-dessus de la ceinture de l'éphod et qu'il ne pût pas se séparer de l'éphod, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.

22 On fit la robe de l'éphod, tissée entièrement d'étoffe bleue.

23 Il y avait, au milieu de la robe, une ouverture comme l'ouverture d'une cotte de mailles, et cette ouverture était bordée tout autour, afin que la robe ne se déchirât pas.

24 On mit sur la bordure de la robe des grenades de couleur bleue, pourpre et cramoisi, en fil retors;

25 on fit des clochettes d'or pur, et on mit les clochettes entre les grenades, sur tout le tour de la bordure de la robe, entre les grenades:

26 une clochette et une grenade, une clochette et une grenade, sur tout le tour de la bordure de la robe, pour le service, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.

27 On fit les tuniques de fin lin, tissées, pour Aaron et pour ses fils;

28 la tiare de fin lin, et les bonnets de fin lin servant de parure; les caleçons de lin, de fin lin retors;

29 la ceinture de fin lin retors, brodée, et de couleur bleue, pourpre et cramoisie, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.

30 On fit d'or pur la lame, diadème sacré, et l'on y écrivit, comme on grave un cachet: Sainteté à l'Éternel.

31 On l'attacha avec un cordon bleu à la tiare, en haut, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.

32 Ainsi furent achevés tous les ouvrages du tabernacle, de la tente d'assignation. Les enfants d'Israël firent tout ce que l'Éternel avait ordonné à Moïse; ils firent ainsi.

33 On amena le tabernacle à Moïse: la tente et tout ce qui en dépendait, les agrafes, les planches, les barres, les colonnes et les bases;

34 la couverture de peaux de béliers teintes en rouge, la couverture de peaux de dauphins, et le voile de séparation;

35 l'arche du témoignage et ses barres, et le propitiatoire;

CHAPITRE XXXV.

LA CONCLUSION.

Exode 35:1 - Exode 40:1 .

Le reste du récit expose en termes presque identiques aux instructions déjà données, la manière dont les injonctions divines ont été obéies. Le peuple, purifié de cœur par le danger, le châtiment et la honte, a apporté beaucoup plus qu'il n'en fallait. Un quart de million représenterait mal la valeur du sanctuaire dans lequel, enfin, Moïse et Aaron se sont approchés de leur Dieu, tandis que la nuée couvrait la tente et que la gloire remplissait le tabernacle, et Moïse n'a pas réussi à surmonter sa crainte et à entrer.

La nuée était désormais le guide de leur halte et de leur marche. Bien des fois, ils ont attristé leur Dieu dans le désert, mais la nuée était sur le tabernacle le jour, et il y avait du feu la nuit, pendant tous leurs voyages.

Ce nuage ne se voit plus ; mais l'un a dit : « Voici, je suis avec vous tous les jours ». Si la présence est moins matérielle, c'est qu'il faut être plus spirituel.

* * * * *

En repensant à l'histoire, nous pouvons discerner plus clairement ce qui a été affirmé lorsque nous avons commencé : la formation et la formation d'une nation.

Ils sont appelés à la servitude honteuse par le dévouement d'un patriote et d'un héros, qui a appris dans l'échec et l'exil la différence entre la confiance en soi et la foi. Le nouveau nom de Dieu et son souvenir de leurs pères leur inspirent à la fois crainte, espoir et nationalité. Ils voient la vacuité de la force terrestre et des cultes superstitieux dans l'abaissement et la ruine de l'Égypte.

Le sacrifice pascal leur enseigne à confesser que la faveur divine est un don et non un droit, que leur vie aussi est justement perdue. Le renversement de l'armée de Pharaon et le passage de la Mer les amènent dans une vie nouvelle et tout à fait étrange, dans une atmosphère et au milieu de scènes bien calculées pour étendre et approfondir leurs émotions, pour développer leur sens de la liberté et de l'estime de soi, et pourtant pour les obliger à dépendre entièrement de leur Dieu.

La privation à Marah les châtie. L'attaque d'Amalek les introduit à la guerre, et interdit à leur dépendance de sombrer dans une douceur abjecte. L'horrible scène d'Horeb brûle et marque sa petitesse en homme. L'alliance leur montre que, si peu qu'ils soient en eux-mêmes, ils peuvent entrer en communion avec l'Éternel. Elle écrase aussi ce qui est égoïste et individualisant, en leur faisant sentir la supériorité de ce qu'ils partagent tous sur tout ce qui est propre à l'un d'eux.

Le Décalogue révèle une sainteté à la fois simple et profonde, et forme un type de caractère qui rendra toute nation grande. Le système sacrificiel leur parle à la fois du pardon et de l'horreur du péché. La religion est à la fois exaltée au-dessus du monde et infusée en lui, de sorte que tout est consacré. Le sacerdoce et le sanctuaire leur parlent de péché et de pardon, d'exclusion et d'espérance ; mais cette espérance est un héritage commun, que nul ne peut s'approprier sans son frère.

La sainteté particulière d'un appel sacré est contrebalancée par une affirmation immédiate du caractère sacré du labeur, et l'Esprit divin est reconnu même dans le don de l'artisanat.

Un échec tragique et honteux leur apprend, plus douloureusement que n'importe quel système symbolique de rideaux et de chambres secrètes, combien ils sont peu adaptés aux relations immédiates du ciel. Et pourtant la nuée omniprésente, et le sanctuaire au cœur de leur campement, leur assurent que Dieu est avec eux d'une vérité.

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