Un seul médiateur de Dieu et des hommes, l'homme Jésus-Christ : qui s'est donné une rédemption pour tous. Considérez toutes ces paroles ensemble, et nous comprendrons aisément en quel sens l'apôtre appelle notre Sauveur Christ, le seul ou l'unique médiateur ; c'est-à-dire qu'il est le seul médiateur, qui est en même temps notre Rédempteur ; le seul médiateur qui pouvait arbitrer entre Dieu, la personne offensée par le péché, et les hommes les coupables ; le seul médiateur qui ait réconcilié Dieu avec les hommes par son incarnation et sa mort, par le prix infini de son sang, par ses propres mérites, indépendamment des mérites de tout autre.

Tous les catholiques admettent que la dignité et la fonction de médiateur en ce sens n'appartiennent qu'à notre Rédempteur, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, fait homme pour nous sauver. Le sens alors de cet endroit est que, comme il n'y a qu'un seul Dieu, qui a tout créé, de même il n'y a qu'un seul médiateur, qui a tout racheté. Mais pourtant le nom de médiateur n'est pas si approprié au Christ, mais qu'en un sens inférieur et différent les anges et les saints du ciel, et même les hommes sur la terre, qui prient Dieu pour le salut des autres, puissent être appelés médiateurs, intercesseurs , ou des avocats ; et nous pouvons nous appliquer à eux pour prier, intercéder et méditer pour nous, sans aucun préjudice au Christ, puisque nous reconnaissons que toute leur intercession et médiation est toujours fondée sur les mérites du Christ, notre Rédempteur.

Le même mot pour médiateur, en grec comme en latin, est donné à Moïse, serviteur de Dieu. (Galates iii. 19.) Voir aussi Deutéronome v. 5. Les paroles de notre Sauveur lui-même, (Matthieu xxiii.) prises selon la lettre, contiennent une interdiction expresse d'être appelés maîtres ou pères ; et cette raison est donnée, parce que tous les hommes ont un seul Père céleste, et parce que les chrétiens ont un seul maître, Christ.

Pourtant, personne ne peut prétendre à juste titre de là, qu'en un sens différent, un homme ne peut être appelé père ou maître, sans nuire à Dieu ou à Christ. (Witham) --- Christ est le seul et unique médiateur de la rédemption ; qui s'est donné, comme l'écrit l'apôtre, une rédemption pour tous. Il est aussi le seul médiateur, qui n'a besoin de personne d'autre pour recommander ses requêtes au Père. Mais ce n'est pas contre notre recherche des prières et des intercessions, aussi bien des fidèles sur terre, que des saints et des anges dans le ciel, pour obtenir miséricorde, grâce et salut, par Jésus-Christ.

Comme saint Paul lui-même a souvent souhaité l'aide des prières des fidèles, sans nuire à la médiation de Jésus-Christ. (Challoner) --- S'il y a d'autres médiateurs parmi les Anges et les saints, ils ne le sont qu'en subordination au premier [au Christ], qui par eux-mêmes n'ont droit à aucune médiation ni à aucune faveur, et qui ne peuvent les exiger que par l'intermédiaire du mérites de celui [du Christ] qui est notre seul médiateur essentiel.

(Estius, Menochius, &c.) Consulter les juges iii. 9 ; 2 Esdras ix. 17 ; Actes vii. 35. --- Une rédemption pour tous. Non seulement pour les prédestinés, non seulement pour les justes, non seulement pour les fidèles, mais pour tous les Gentils et infidèles : et c'est pourquoi il dit encore (chap. iv. 10.) que le Christ est le Sauveur de tous les hommes, et surtout des fidèles. Voir saint Augustin[1] et saint Jean Chrysostome.[2] (Avec H)

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