Je le ferai. Moïse se flattait que le refus de Dieu de lui laisser traverser le Jourdain n'était qu'une condition ; et c'est pourquoi il implore, en toute humilité, la permission d'entrer à Chanaan, à la tête du peuple. Mais, bien que Dieu eût pardonné sa faute, il ne voulut pas priver Josué de l'honneur qui, pour accomplir le mystère, lui était réservé, Nombres xx. 12., et xxvi. 64. (Calmet) --- Moïse pouvait très légitimement désirer voir un lieu consacré par la demeure des Patriarches, et être honoré encore plus par la présence du Messie, bonheur pour lequel il travaillait depuis quarante ans. .

(Du Hamel) --- Et le Liban. Que cela soit une explication de quelle montagne il voulait dire, (Tirinus) est un sujet de doute. Il désirait incontestablement voir et mettre son peuple en possession de tout le pays destiné à leur héritage, dans lequel apparaissaient diverses montagnes fécondes. Celui de Béthel était très élevé, et le plus délicieux où Abraham et Jacob avaient habité. La Moria et Sion, le futur siège du temple, pourraient aussi attirer son attention, et les montagnes de Judée, ainsi que toutes les autres hautes collines, qui diversifient le pays de l'Idumée au Liban.

(Haydock) --- L'Egypte était un pays plat. De nouvelles et plus grandes perspectives s'ouvrent maintenant à sa vue. Libanus est appelé Antilibanus par la Septante et par des auteurs profanes, car il se trouve, en effet, au pays des Hébreux. Derrière elle s'étend la C\'9clostria jusqu'au Liban. Cette montagne comprend quatre collines différentes, s'élevant les unes au-dessus des autres, et faisant un circuit de 300 milles. La première de ces collines, Antilibanus, est remarquable par sa fertilité en blé ; la seconde regorge de belles sources ; mais la troisième ressemble à un paradis terrestre, constamment ornée de fruits et de fleurs.

Les cèdres poussent surtout sur le quatrième, au milieu des neiges qui y reposent perpétuellement, malgré les chaleurs brûlantes des contrées voisines. Le Liban signifie à la fois « blancheur et encens », pour lequel il est très réputé. (Calmet) --- De la Roque pense qu'il est plus haut que les Alpes ou les Pyrénées. Il se présente sous la forme d'un fer à cheval, s'étendant d'au-dessus de Smyrne à Sidon, et de là vers Damas, (Buffon) à moins que ce soit une partie d'Antilibanus, qui s'étend au nord, de Damas, dans une direction parallèle au Liban, et comprend la Syrie creuse. (Haydock) --- Serarius fait courir ces deux montagnes vers l'est, presque depuis la mer Méditerranée, comme semblent le faire aussi Strabon (xvi.) et Ptolémée. (Bonfrère)

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