Juré, (juraverunt.) La mention de Maspha, semble déterminer que ce serment a été prêté avant la bataille ; bien qu'il semblerait autrement, que les Israélites se sont engagés à extirper la tribu au cœur de leur fureur, et après avoir détruit les femmes de Benjamin. S'ils pouvaient légalement tuer leurs frères sans discernement, comme étant liés à la même cause mauvaise, (Haydock), ils pourraient sûrement refuser leurs filles à n'importe lequel de ceux (Ménochius) qui pourraient tenter de s'échapper.

(Haydock) --- Mais ils auraient dû d'abord consulter le Seigneur, car il s'agissait d'une question aussi importante que de savoir qui était le premier à aller au combat. Ils semblent avoir découvert la témérité de leurs démarches, et s'être repentis quand il était trop tard ; et ils tentent ridiculement de se soustraire à l'obligation du serment, qui pèse lourdement sur leur conscience. (Salien) --- Ils pensent qu'il suffit d'adhérer à la lettre, alors qu'ils négligent l'esprit de leur serment.

(Haydock) --- Les anciens avaient un respect scrupuleux pour les serments, et ne se permettaient pas la liberté de les interpréter, Genèse xxiv. 5., José ix. 15., et 1 Rois XIV. 24. (Calmet) --- Mais ici les Israélites souhaitent garder et éluder le serment en même temps. (Haydock) --- Serarius, &c., déclarent que leur serment était légal, car ils n'ont pas considéré les inconvénients qui assisteraient à son exécution.

Dès qu'ils s'en aperçurent, l'obligation cessa ; cependant, si leur conscience erronée leur dictait le contraire, ils étaient obligés de le suivre, (Tirinus) s'ils ne pouvaient recevoir une information plus certaine. (Haydock) --- Tostat et d'autres soutiennent que le serment était nul, comme étant illégal, et par conséquent sans force. Grotius (Jur. II. 2, 21,) l'établit comme le droit de la nature, pour les gens de se marier avec leurs voisins, (Calmet) bien qu'un individu puisse refuser de telles relations ; (Haydock) et St.

Augustin (de C.[Cité de Dieu ?] ii. 17.) permet, qu'il les Romains avaient "un droit, peut-être, de saisir les Sabines, dans une guerre déclarée à cause du refus injuste." On peut excuser les Benjamites d'avoir pris les femmes de Silo, de force, sur aucun autre moyen, (Calmet) à moins que le consentement des parents et des vierges n'intervienne. (Haydock) (Ver. 22.) --- Si, par conséquent, les Israélites ne pouvaient pas légalement refuser leurs filles en mariage avec les Benjamites, leur serment était injuste, et nullement obligatoire.

(Calmet) --- Ils n'avaient pas le droit de punir les innocents avec les coupables, car ils n'avaient reçu aucun ordre de Dieu; (Salien) et par conséquent ils n'auraient pas dû tuer les femmes innocentes de Benjamin, ou de Jabes, v. 11. Il n'est pas nécessaire que nous défendions les serments imprudents ou la conduite des Israélites en exterminant leurs semblables, qui étaient innocents ; ni dans le viol, &c.

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