Pécheurs, &c. Les gens sont naturellement portés à croire que ceux qui sont malheureux et affligés de calamités doivent également être coupables et impies. Les Juifs étaient très attachés à ces sentiments, comme on le voit en plusieurs endroits de l'Écriture ; Jean ix. 2 et 3. Notre Sauveur veut faire disparaître ce préjugé, en leur disant que les Galiléens, dont on parle ici, n'étaient pas les plus coupables parmi les habitants de ce pays ; montrant par là que Dieu épargne souvent les plus méchants, et envoie sur les bons les signes les plus apparents de vengeance, afin qu'il exerce la patience, et couronne le mérite des seconds, et donne au premier un exemple de la sévérité qui ils doivent s'attendre, s'ils continuent dans leurs troubles.

On ne peut pas non plus dire qu'en cela Dieu commet une injustice. Il use de sa domination absolue sur ses créatures, quand il afflige les justes ; il leur procure un vrai bien, quand il les frappe ; et son indulgence envers les méchants, est généralement un effet de sa miséricorde, qui attend leur repentir, ou parfois les conséquences de sa grande colère, quand il les abandonne à la dureté de leurs cœurs réprouvés, et dit: "Je me reposerai, et en n'étant plus en colère contre toi." (Ézéchiel, chap. XVI. 42.) C'est la marque la plus terrible de sa fureur finale. (Calme)

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