C'est comme si un homme était roi, etc. Cette parabole semble différente de celle de Luc XIV. 16. Voir saint Augustin, lib. ii. de Cons. Evang. type. lxx. Le dessein principal de cette parabole est de montrer aux Juifs qu'ils ont tous été invités à croire au Christ ; bien que si peu d'entre eux croyaient. Le roi est Dieu ; son fils est Jésus-Christ ; le conjoint est l'Église ; le mariage est l'incarnation du Christ ; la fête, la grâce de Dieu dans cette vie, et sa gloire dans l'autre.

Ses serviteurs étaient les prophètes ; et enfin son précurseur, saint Jean-Baptiste. --- Mes aliments que j'ai préparés et engraissés pour le festin : mais ce n'est qu'un ornement de la parabole. (Witham) --- Il en va de même dans le royaume des cieux, comme lorsqu'un roi fait un festin de noces pour son fils. Jésus-Christ semble avoir eu deux choses en vue dans cette parabole : 1°. que beaucoup sont appelés au royaume des cieux, i.

e. son Église, et que peu viennent, conclut-il, v. 14, beaucoup sont appelés, &c ; 2d. que tous ceux qui viendront à l'appel ne seront pas sauvés, c'est-à-dire qu'ils seront réputés dignes de la fête céleste ; parce que certains n'ont pas sur le vêtement de noces, comme il le montre, v. 11. (Ménochius) --- Ainsi la conduite de Dieu dans la formation de son Église, et dans la vocation des hommes à la gloire que lui-même leur a préparée dans le royaume des cieux, est semblable à celle d'un roi, voulant célébrer le mariage de son fils.

(Bible de Vence) --- Le mariage est mentionné ici, dit saint Jean Chrysostome pour montrer qu'il n'y a rien de douloureux dans le royaume de Dieu, mais tout plein de la plus grande joie spirituelle. Saint Jean-Baptiste appelle également notre Sauveur l' époux ; et saint Paul dit : Je t'ai épousé à un seul homme, 2 Corinthiens xi. (Saint Jean Chrysostome, hom. lxx.) Voir aussi Ephésiens v. 25. et Apocalypse xxi. 2. et 9.

Les noces en ce lieu ne signifient pas l'union du mariage, ou l'incarnation de Jésus-Christ, par laquelle l'Église est faite son épouse ; mais le festin des noces, auquel on dit que les hommes sont invités. Ce n'est rien d'autre que les doctrines, les sacrements et les grâces, avec lesquels Dieu nourrit et nourrit nos âmes, unies à lui par la foi en cette vie, et par la joie et la gloire éternelles dans l'autre. (Jansenius) --- Cette union est commencée ici-bas par la foi, est cimentée par la charité en tous ceux qui sont unis au Christ dans la profession de la seule vraie foi qu'il est descendu pour établir, et sera consommée et rendue perpétuelle ci-après par la jouissance éternelle de Christ dans son royaume céleste.

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