Car c'est avec beaucoup d'affliction et d'angoisse de cœur que je vous ai écrit avec beaucoup de larmes, non pas pour que vous soyez attristés, mais pour que vous connaissiez l'amour que j'ai plus abondamment pour vous.

Paul avait déclaré qu'il avait reconsidéré son intention de les visiter en premier et avait changé son projet de venir afin de les épargner. Et il ajoute ici un autre point pour leur considération : Mais j'ai décidé cela pour mon propre bien, de ne plus revenir vers vous avec tristesse. Sa prochaine visite ne devait pas être l'expérience douloureuse que fut la dernière. Il semble donc que Paul ait fait une courte visite à Corinthe pendant son long séjour à Éphèse et qu'il ait été profondément blessé et attristé par les conditions lorsqu'il les a trouvées là-bas.

Il avait été obligé d'user de sévérité, de leur faire du chagrin. 1 Corinthiens 4:21 . Et alors il demande, en toute douceur : Car si je vous afflige, qui donc est-ce qui me réjouit, qui me réconforte, si ce n'est lui qui a été affligé par moi ? Son amour pour les Corinthiens l'avait amené à réprimander leurs péchés et leurs fautes, à les attrister, car il avait à l'esprit leur repentir qui, à son tour, réjouirait son cœur.

Mais s'il était venu au moment où il avait d'abord eu l'intention de leur rendre visite, les personnes mêmes sur lesquelles il comptait pour l'encourager, être pour lui une source de satisfaction et de joie, lui auraient causé une fois de plus de la peine, car les abus dont il qu'ils voulaient faire enlever étaient encore tolérés par eux à l'époque. En faisant son devoir de père spirituel, en leur infligeant le châtiment que les conditions méritaient, il serait privé de la joie que lui procuraient les chrétiens de Corinthe, comme ses enfants. Mais dans l'état actuel des choses, sa lettre avait en effet causé du chagrin, mais les choses avaient été réglées entre-temps, et Paul a été épargné des relations personnelles du chagrin.

Cette pensée est encore plus développée dans le verset suivant : Et je vous ai écrit cette chose même, de peur qu'en venant je n'aie de la peine de ceux dont je devrais me réjouir, fermement persuadé de vous tous que ma joie est celle de vous. tous. Le désir de les épargner et de s'épargner la douleur avait poussé l'apôtre à envoyer sa censure par écrit, comme il l'avait fait dans la première lettre. Ce parcours facilitait la tâche aux deux parties : il lui épargnait une expérience désagréable, facteur d'autant plus important que leur relation avec lui aurait dû à tout moment être de nature à l'encourager.

Tout ce que cela signifiait pour lui ressort du fait qu'il était pleinement persuadé, qu'il ressentait la plus grande confiance en eux tous, que sa joie était la joie de tous. Il était sûr du lien de sympathie entre eux ; ils voudraient le voir joyeux et heureux à tout moment, et lui, les considérant tous comme ses amis, serait sûrement disposé à leur épargner une expérience pénible.

L'état d'esprit dans lequel il écrivit sa première épître, l'apôtre ne se soucia pas de le revivre : Car c'est par grande affliction et anxiété de cœur que je vous ai écrit avec beaucoup de larmes. De nombreuses sections de la première lettre peuvent sembler dures et propices à tout sauf à un sentiment de joie ; mais son amour même pour les Corinthiens rendait d'autant plus grande sa lamentation sur leur mal et sa crainte pour leur péril.

Il s'était tenu en échec à dessein, de peur que ses adversaires ne l'accusent d'impulsivité et de sentiment incontrôlé. Mais pour tout cela, les circonstances d'accompagnement étaient telles que l'apôtre vient de le dire, son but en les racontant à ce moment-là étant : . De même que l'amour de la mère est le plus tendre envers l'enfant maladif et faible, de même que le berger montre la profondeur de son amour surtout dans sa recherche de celui qui est perdu, ainsi Paul dans son souci de toutes les congrégations, chap.

11:28, mais avait un amour particulier pour les Corinthiens, parce qu'ils avaient le plus besoin d'amour et lui causaient le plus d'anxiété. Le même amour pastoral se manifeste aujourd'hui dans des milliers de cas avec probablement aussi peu d'appréciation de la part de ceux qui sont l'objet de ces soins aimants.

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