qui, ayant reçu une telle charge, les a jetés dans la prison intérieure, et a fait leurs pieds solidement dans les stocks.

Lorsque le mauvais esprit sortit de l'esclave, l'espoir de gain de ses maîtres s'éteignit également, comme le note Luc, dans un beau jeu de mots. Les revenus de cette source étaient non seulement menacés, mais totalement coupés, ce qui les touchait dans leur point le plus sensible. Mais quand les propriétaires de la fille ont réalisé cela, ils étaient remplis de colère. S'emparant de Paul et de Silas, ils les tirèrent à moitié et à moitié sur la place du marché, au forum, devant les magistrats de la ville.

Ici, ils sont devenus un peu moins turbulents dans leur comportement, conduisant leurs prisonniers jusqu'aux préteurs avec un semblant d'ordre et de décence. Les préteurs étaient les principales autorités de la ville, chargées de juger tous les cas d'ordre politique. Le titre officiel des deux hommes était duoviri , mais ils se faisaient souvent appeler préteurs. La charge des maîtres de l'esclave était quelque peu particulière.

Ils déclarèrent que Paul et Silas, tout juifs qu'ils étaient, non seulement semaient le trouble dans la ville, mais agitaient la ville en proclamant des coutumes religieuses qu'il ne leur conviendrait pas d'accepter et d'exercer, puisqu'ils étaient Romains. On se plaignait alors, en somme, que les apôtres bouleversaient tout le système social et religieux de la ville, fait d'autant plus condamnable que les accusés appartenaient aux juifs méprisés.

L'insinuation, qui faisait allusion à l'introduction de coutumes religieuses interdites d'un genre particulièrement répréhensible, ainsi que le fait que les hommes étaient juifs, était suffisante pour réveiller la multitude présente dans le forum, une foule qui était facilement irritée et influencée. Sans même donner aux prisonniers l'occasion de se défendre contre les accusations, les préteurs les menèrent à l'assaut en faisant arracher leurs vêtements de leur corps et en leur ordonnant ensuite de les battre à coups de verge, châtiment grave et dégradant.

Ce n'est qu'après que de nombreux coups de fouet eurent été portés sur Paul et Silas que la première fureur fut satisfaite. Mais alors vint l'indignité supplémentaire, selon laquelle les préteurs les jetèrent en prison et donnèrent au gardien de la prison la charge sérieuse de les garder en sécurité avec toute la diligence et la rigueur. Cet ordre, le gardien l'a interprété à sa manière, influencé peut-être aussi par son propre sentiment en la matière, car il ne les a pas seulement mis dans la prison intérieure, avec plusieurs murs entre eux et la liberté et un minimum de lumière et d'air pour les encourager, mais il a également fixé leurs pieds dans les crosses, un instrument de torture en bois dans lequel les pieds étaient fermement serrés, les maintenant fermement dans une position et causant ainsi beaucoup de douleur.

Le pincement des pieds dans les tiges perturbait la circulation et contractait les muscles, une torture qui devenait de minute en minute plus insupportable. Remarque : Tout confesseur du Christ et de l'Évangile est susceptible d'être traité de la même manière, de devenir participant de l'opprobre du Christ. Et ces hommes surtout qui proclament la voie du salut sont considérés comme des perturbateurs de la paix et des insurgés par les enfants du monde.

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