et tua le prince de la vie, que Dieu a ressuscité d'entre les morts, dont nous sommes témoins.

Dans ce récit, comme dans celui du chapitre précédent, il faut s'émerveiller de l'audace de Pierre. Celui qui, quelques semaines auparavant, avait tremblé devant le mépris d'une servante et renié honteusement son Maître, parle ici en présence d'une grande multitude, dans la salle du Temple même, et jette l'accusation de meurtre entre les dents de les Juifs. Pierre a vu avec consternation que l'admiration du peuple était dirigée vers Jean et lui-même.

Et c'est ainsi qu'il procède aussitôt à la correction de cette fausse idée. Les hommes de Jérusalem ne devraient pas être remplis de surprise et d'émerveillement, et ils ne devraient pas non plus les regarder comme si, par leur propre pouvoir ou à cause de leur propre sainteté, ils avaient fait marcher l'homme. Pierre nie que lui et Jean possédaient soit un tel pouvoir physique que les gens l'imaginaient, soit une condition et une capacité d'âme aussi dignes. L'admiration du peuple doit être dirigée vers le véritable auteur du miracle, dont les apôtres n'étaient que les agents et les serviteurs indignes.

Et en donnant la gloire au Père céleste et au Christ exalté seul, Pierre fait ressortir d'autant plus fortement la culpabilité des Juifs. Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, dont les Juifs avaient coutume de parler avec vantardise comme le Dieu de leurs pères, avait glorifié son enfant, son fils, dans ce miracle, car il était accompli au nom, dans la puissance, de Jésus Christ. En contraste flagrant avec cette vérité, il y avait le fait qu'ils avaient livré Jésus au pouvoir du gouverneur romain, et l'avaient couvert de honte et d'injures.

Les Juifs avaient renié leur Seigneur de manière blasphématoire devant Pilate ; le juge païen avait été prêt à lui donner sa liberté. Le Saint et le Juste, la seule personne qui méritait vraiment ces attributs dans le monde entier, les Juifs l'avaient renié ; ils avaient exigé, avec toutes sortes de cajoleries et de menaces, qu'une personne meurtrière leur soit accordée comme une bénédiction de la Pâque, que Barabbas leur soit relâché. Les Juifs avaient tué, assassiné, Jésus ; et Il était le Prince de la Vie, l'Auteur, la Source de la vie.

En face de tout le comportement des Juifs, par conséquent, se dresse la manière dont Dieu témoigne pour Jésus, qu'il a ressuscité des morts, un fait dont tous les apôtres pourraient témoigner le plus catégoriquement. Ainsi seul le miracle pouvait s'expliquer.

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