Car bien que je sois absent dans la chair, je suis cependant avec vous dans l'esprit, réjouissant et voyant votre ordre et la fermeté de votre foi en Christ.

L'apôtre avait dit aux Colossiens qu'il travaillait assidûment en leur faveur et qu'il portait non seulement la sienne, mais encore une partie de leur part des souffrances que les chrétiens assument en prenant sur eux la croix, le joug, de leur Maître. Il fait maintenant une déclaration directe à cet effet : Car je veux que vous sachiez quel grand conflit j'ai pour vous et (pour) ceux de Laodicée, et (pour) tous ceux qui n'ont pas vu mon visage dans la chair.

Paul ne connaissait probablement personnellement aucun des membres de cette section de Phrygie, mais Epaphras et Onésime, et ce dernier n'avait pas été membre lorsqu'il s'est échappé de son maître. Néanmoins, les chrétiens de ces congrégations étaient tout aussi proches et chers à l'apôtre que ceux des autres villes qu'il connaissait personnellement. Il se souciait sincèrement, anxieusement pour eux, pour le bien-être de leurs âmes.

Il lutte pour leurs âmes, pour leur bonheur, vu que l'erreur essaie de s'introduire au milieu d'eux. Il veut que tous, ainsi que les chrétiens de Laodicée, qui ont été exposés aux mêmes dangers, connaissent sa sollicitude priante pour eux.

L'objectif de l'apôtre en leur écrivant si franchement est : Que leurs cœurs soient encouragés, étant fermement unis dans l'amour et à toute la richesse de la plénitude de la perspicacité, à la pleine compréhension du mystère de Dieu et du Christ. Paul veut que les cœurs de tous les chrétiens colossiens et laodicéens soient fortifiés dans le confort, pour oublier tout doute, incertitude, hésitation, pour être possesseurs d'un courage qui surmonte toute inimitié et opposition.

Au lieu donc de laisser apparaître parmi eux des tendances à la disharmonie, leurs cœurs devraient être unis, unis dans l'amour, l'affection fraternelle régnant dans leurs cœurs à tout moment. Avec cet amour gouvernant leurs cœurs, ils seraient également joints à toute la richesse de la plénitude de la perspicacité. L'apôtre ne trouve pas assez de mots pour caractériser la béatitude des dons spirituels qui reviennent au croyant.

Ils ont toutes les richesses, ils sont riches au-delà des rêves d'avarice. Non pas dans les biens de ce monde, en effet, mais dans la pleine et entière compréhension, dans la connaissance du mystère de Dieu et du Christ. Plus les chrétiens recherchent les Écritures, plus ils entendent la Parole de leur salut, plus ils sont fermement enracinés dans la compréhension certaine de la volonté gracieuse de Dieu pour leur salut.

Plus une personne est chrétienne depuis longtemps, plus elle apprend et sait fermement ce qu'est la Parole et la volonté de Dieu ; il est sûr de la révélation du mystère de Dieu, que le Christ est mort pour le salut de son âme, que Dieu en Christ a compris et consommé le décret de la rédemption, et il s'appuie tranquillement sur ce fait, il laisse cette conviction prendre une plus ferme sur son cœur.

Mais tout cela n'est pas dû à la raison ou à la force de l'homme. C'est plutôt, comme dit Paul : en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. Non seulement quelques-unes des richesses de la sagesse et de la connaissance spirituelles sont en Christ, mais Il est le vase, le porteur, la source de toutes. Il n'est pas de conseil de Dieu pour le salut du monde qui ne trouve son accomplissement en Christ ; il n'y a aucune révélation du salut du monde dans les Écritures qui ne soit basée sur Christ.

Et la vérité la plus merveilleuse est que toute doctrine concernant Christ, tout comme tout attribut de Christ, nous présente toute la personne de Christ, le Rédempteur. L'enseignement de Jésus-Christ est le seul parfait, le seul pleinement satisfaisant, le seul système de doctrine salvateur au monde. Cette connaissance que les chrétiens devraient rechercher, sur cette sagesse ils devraient méditer.

Si tel est l'effort constant des Colossiens, alors ils tiendront également compte de l'avertissement de l'apôtre : Ceci, cependant, dis-je, de peur que quelqu'un ne vous trompe par des propos spécieux. Il attire l'attention sur ses paroles comme étant d'une grande importance dans la situation actuelle. Ses auditeurs devraient tenir compte de son avertissement à temps, avant que les égarés aient fait quelque progrès en leur prenant la base de leur foi. Car ces hommes si occupés au milieu d'eux utilisaient de faux raisonnements, des propos spécieux, des discours brillants de persuasion.

Pour souligner cet avertissement, qui est en place en tout temps, puisque les faux docteurs emploient toujours les mêmes méthodes, Paul ajoute : la fermeté de votre foi envers le Christ. La sérieuse sollicitude et l'anxiété de Paul dont il avait parlé ci-dessus prouvaient qu'il était avec eux en esprit, qu'il se souciait sérieusement de leur bien-être spirituel, que les efforts des égarés pour tromper les Colossiens devaient être satisfaits.

L'amour et la fraternité chrétiens, qui unissent les croyants, et en particulier les enseignants et les auditeurs, leur font ressentir la plus vive inquiétude dès qu'un danger de quelque nature que ce soit menace. Il n'est pas nécessaire qu'une personne soit physiquement présente pour avoir ce sentiment ; en fait, l'absence tend plutôt à l'augmenter. En même temps, Paul était en mesure d'utiliser la plus forte sorte de supplication et d'exhortation en déclarant qu'il était plein de joie en voyant l'ordre qu'ils observaient, la conduite fixe et ordonnée qui les caractérisait.

Ils présentaient toujours un front fermé à l'ennemi. Ils étaient toujours fermement enracinés dans leur foi envers le Christ Jésus, leur Sauveur. Si un membre de la congrégation colossienne avait réellement commencé à vaciller, ces paroles confiantes de la part de l'apôtre, cette déclaration de sa confiance dans leur bon sens chrétien, seraient les plus aptes à le ramener sur le chemin d'une saine pensée spirituelle.

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