Et Il les prit dans Ses bras, leur imposa les mains et les bénit.

C'est pendant que Jésus était encore en route pour la Judée, et pendant qu'il faisait le voyage par étapes faciles, que l'un des incidents les plus attrayants de tout son ministère s'est produit. Il s'était probablement assis dans quelque village pour se reposer quelques instants, lorsqu'une idée nouvelle s'est présentée aux mères de la ville. Ils lui amenèrent des petits enfants de toutes tailles, des nourrissons dans les bras, leur demande à lui étant qu'il se contente de les toucher, c'est-à-dire de leur mettre les mains en bénédiction.

Il n'y a aucune indication d'une notion superstitieuse liée à l'action. Les enfants ont probablement tous aimé le Sauveur à la vue pour sa douceur et sa gentillesse, et les cœurs des mères ont été touchés par les enfants. Mais voici l'interférence d'un côté inattendu : les disciples ont durement réprimandé ceux qui amenaient les enfants. Ils ont peut-être pensé que les enfants ne valaient pas la peine de s'inquiéter, et que le Seigneur avait besoin de quelques instants de repos et ne devrait pas être ennuyé.

Mais à peine Jésus remarqua-t-il cette sollicitude particulière des disciples qu'à son tour, il devint très mécontent, il fut nettement ennuyé et leur dit : Permettez aux enfants de venir à moi ; ne les gênez pas. Il parle comme sous le stress d'une contrariété extrême. Et Il donne la raison de Son commandement sévère : Le Royaume appartient à ceux-là ; c'est de ceux-là que se compose le royaume de Dieu, d'enfants et de ceux qui ont une foi enfantine et simple en Jésus le Sauveur.

C'est une déclaration puissante concernant la capacité des enfants à saisir et à connaître les vérités essentielles relatives à leur salut d'une manière bien meilleure et plus sûre que celle habituellement choisie par les adultes. Cette vérité, il l'énonce aussi de l'autre côté, confirmant sa déclaration par un serment solennel. Si quelqu'un n'accepte pas le royaume de Dieu, Jésus le Sauveur, et la foi en Lui que le Saint-Esprit opère dans le cœur, comme un petit enfant, il n'entrera pas dans ce royaume.

Et pour souligner encore plus ses paroles, le Seigneur n'a pas hésité à prendre les petits dans ses bras et dans son sein, et à les bénir par l'imposition des mains. « Ces versets, personne ne nous les retiendra, ni ne les contredira avec des raisons valables. Car ici, il est dit que Christ veut qu'il ne soit pas interdit de lui amener des enfants, oui, il ordonne qu'on les lui amène, et il les bénit et leur donne le royaume des cieux, remarquons-le bien.

» Il vaut également la peine, à ce stade, de noter ce qu'écrit un commentateur réformé : « Bien que petits enfants, ils étaient capables de recevoir les bénédictions du Christ. Si Christ les a embrassés, pourquoi son Église ne les embrasserait-elle pas ? Pourquoi ne pas les consacrer à Dieu par le baptême ? que cela soit effectué par aspersion, lavage ou immersion ; car nous n'avons pas besoin de discuter sur le mode : sur ce point, que chacun soit pleinement persuadé dans son esprit.

J'avoue qu'il me paraît grossièrement païen et barbare de voir des parents qui professent croire en ce Christ qui aime les enfants, et parmi eux ceux dont le credo ne les empêche pas d'utiliser le baptême des enfants, privant leurs enfants d'une ordonnance par laquelle aucune âme ne peut prouver qu'ils ne peuvent pas être mis à profit, et, par un sectarisme ou une négligence inexplicable, en leur refusant le privilège d'un dévouement même nominal à Dieu ; et pourtant ces mêmes personnes sont assez prêtes à s'enfuir pour qu'un ministre baptise leur enfant quand elles supposent qu'il est sur le point de mourir !

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