Et ce sont eux qui sont semés en bonne terre ; ceux qui entendent la Parole, la reçoivent et portent du fruit, quelque trente fois, quelque soixante et quelque cent.

C'est le Christ qui sème la semence de sa Parole, même aujourd'hui, par la prédication de l'Évangile. Mais les auditeurs de l'Evangile peuvent bien être divisés en quatre classes, selon le sol de leur cœur et le traitement que la Parole reçoit de leurs mains. Ce sont les auditeurs de hasard ou occasionnels, ceux qui oublient. Ce sont les hommes du chemin, ceux dont la semence tombe le long du chemin. Certains d'entre eux peuvent même devenir des préposés réguliers à l'église.

Mais la semence de la Parole reste au-dessus de leurs cœurs, elle ne pénètre même pas la croûte de leur sensibilité. Ici, comme le dit le Christ, c'est Satan lui-même qui ôte la Parole de leur cœur. La deuxième classe sont les auditeurs trop enthousiastes, qui ont un zèle de Dieu, mais pas selon la connaissance. Le Seigneur les identifie ici avec la semence plutôt qu'avec le sol, bien que les deux facteurs agissent ensemble.

Ce sont les hommes du sol rocailleux. Avec un changement de pasteurs, ou pour une autre cause, ils acceptent soudainement, de manière inattendue, la Parole avec une grande joie. Leur intérêt pour les questions relatives à l'Église est des plus gratifiants. Mais le sol de leur cœur n'est pas préparé pour une foi durable. Ils sont influencés par la météo, au propre comme au figuré. Ils façonnent leur christianisme selon les temps.

Dès que des signaux de danger apparaissent à l'horizon, la température de leur zèle est réduite à un point où elle n'est plus d'aucune utilité. Tribulation et persécution qu'ils ne peuvent supporter; cela leur fait perdre tout intérêt pour l'Église et ses affaires. La troisième classe d'auditeurs de la Parole est plutôt prometteuse, à première vue. Ils entendent la Parole, même avec diligence et attention ; leur intention est d'être de dignes chrétiens.

Mais ils laissent pousser dans leur cœur d'autres plantes, mauvaises herbes et épines dangereuses. Les soucis et les soucis de ce temps présent occupent de plus en plus leur attention. Le sophisme des richesses, l'idée que la simple possession d'argent rendra heureux, s'empare d'eux. Et enfin, le désir des autres plaisirs dont jouissent les enfants du monde avec une satisfaction et un bonheur apparents aveugle peu à peu leur cœur aux vraies valeurs de la vie.

La foi lutte un moment pour maintenir sa position dans le cœur, mais elle mène une bataille perdue d'avance, elle reste sans fruit. Mais à la dernière classe appartiennent ces chrétiens qui ont été semés dans une bonne terre, où le sol du cœur a été préparé de la manière appropriée par le labourage minutieux de la Loi et par la pluie douce et miséricordieuse de l'Evangile, où la semence peut germer et croître sans entrave, jusqu'à ce que les oreilles pleines parlent de la' riche moisson.

Il y a une différence, bien sûr, selon les dons et les opportunités de chaque chrétien, certains ne porteront du fruit que dans une mesure relativement faible, tandis que d'autres sont riches en bonnes œuvres, mais le fait du rendement est le même dans tous ces cas. . C'est un sermon pénétrant qui est contenu dans cette parabole du Seigneur, et tous les chrétiens devraient prendre garde à se souvenir de la leçon : La semence qui n'a pas germé du tout ; la graine qui a germé, mais n'a pas poussé ; la graine qui a germé et a grandi, mais n'a pas porté de fruit ; et enfin la semence qui a répondu aux attentes du Seigneur

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