Le matin du lendemain de la rencontre et du repas de Saül avec Samuel, Samuel lui a annoncé son élection par Dieu pour être roi de la nation. Cette communication a été faite alors qu'ils étaient tout à fait seuls, même le domestique qui s'occupait d'eux avait été envoyé auparavant. Les termes de la nomination étaient fermes et solennels. Il est facile de comprendre à quel point cela a dû être surprenant pour cet homme. Trois signes ratifiant l'autorité de la nomination ont été promis, et tous ont été accordés. Ainsi, aucune place n'a été laissée au doute dans l'esprit de Saül quant à l'appel définitif de Dieu.

Cela a eu lieu à Mitspa. Combien de temps s'est écoulé entre ce rendez-vous divin et la présentation formelle de Saul au peuple, nous n'avons aucun moyen de le savoir. Ici, au début de l'histoire, nous avons la première manifestation de cette faiblesse de caractère qui a abouti à son échec ultime. Malgré qu'il eût reçu une démonstration si claire de la volonté de Dieu, le jour où il devait être présenté au peuple, il fut trouvé caché parmi les bagages. Certains ont traité cela comme une preuve de modestie et comme manifestant un excellent trait de caractère.

Il est bon que nous nous souvenions que la modestie devient péché lorsqu'elle empêche tout homme d'entrer immédiatement dans un endroit où il sait que Dieu l'appelle. Ce n'est pas un échec rare, et le fait même que la modestie soit en soi une vertu rend le péril d'autant plus subtil. La norme par laquelle la conduite doit toujours être mesurée est la norme de simple fidélité à la volonté de Dieu. Si même une vertu s'interpose, elle devient ainsi un vice.

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