Nous avons ici l'histoire de l'entreprise d'Esther et de son succès. Les choses auraient pu être très différentes, mais la grâce du roi, malgré la violation par Esther de la loi du palais, était sans aucun doute due au tempérament de ce Dieu dans la main duquel sont les voies des rois, qu'ils le veuillent ou non.

Sa demande était d'abord des plus simples. Elle invita le roi et Haman à un banquet. L'orgueil démesuré d'Haman apparaît dans le récit qui suit. Il rassembla ses amis et se vanta de ses richesses et de son avancement ; et maintenant de cette dernière faveur, que lui seul a été invité à accompagner le roi au banquet d'Esther. Derrière l'ambition égoïste, une douleur chancreuse tourmente à jamais. Dans le cas d'Haman, c'était le refus de Mardochée de le reconnaître ou de le révérer, et il a franchement admis à ses amis que rien d'autre ne le satisfaisait tant que Mardochée restait sur son chemin. Agissant sur les conseils de sa femme et de ses amis, il commit l'indicible folie d'essayer de rendre le temps du banquet joyeux pour lui-même en ayant d'abord érigé une potence pour Mardochée.

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