« Et les fils de Jacob répondirent avec ruse à Sichem et Hamor son père, et parlèrent, parce qu'il avait souillé Dinah leur sœur, et leur dirent : « Nous ne pouvons pas faire cette chose, donner notre sœur à un incirconcis, car cela serait un reproche pour nous. A cette condition seulement vous consentirons, si vous êtes comme nous, que tous les mâles d'entre vous soient circoncis. Alors nous te donnerons nos filles, et nous prendrons tes filles chez nous, et nous habiterons avec toi et nous deviendrons un seul peuple. Mais si vous ne nous écoutez pas, nous prendrons notre fille et nous partirons. » '

"Avec ruse." Il est inhabituel dans la Genèse qu'une explication soit donnée pour le motif de ce qui est dit. Ainsi, la référence à la ruse montre que l'écrivain veut nous faire savoir que ce qui s'est passé plus tard était l'intention des frères dès le départ. Il est à nouveau souligné que leur motivation est basée sur ce qui a été fait à leur sœur Dinah. Elle a été souillée, à la fois socialement et religieusement. Tout ce qui suit n'est donc que la préparation de leur revanche.

La question qu'ils abordent est la circoncision. Il est probable que plus d'explications ont été effectivement données lors de la réunion, mais l'auteur est conscient que cela n'était pas vraiment en question et omet toute mention. Il n'y avait aucune idée réelle des hommes de Sichem entrant dans la communauté de l'alliance. Le fait était que les frères y voyaient simplement un moyen de neutraliser les hommes de Sichem. Extérieurement, ils acceptent les termes décrits par Hamor, mais intérieurement, ils n'ont qu'un seul but en tête, la justice et la vengeance, car avant de les juger trop sévèrement, nous devons reconnaître qu'il s'agissait d'un cas où justice et vengeance allaient de pair.

Un terrible sacrilège avait été commis et il fallait que la justice suive son cours. Ils sentaient qu'ils n'avaient pas le choix. Le sacrilège doit être expié. Et cela impliquait la mort du délinquant. Et parce que le coupable était le premier-né du roi et le chouchou du peuple, ils savaient qu'il faudrait aussi s'occuper d'eux.

On grince des dents à juste titre sur ce qui suit. Mais il ne faut pas oublier qu'il était alors fréquent que les villes soient envahies et prises, et qu'il était nécessaire pour les semi-nomades de faire comprendre aux autres qu'ils ne pouvaient pas être pris à la légère. Trop souvent, ils étaient les victimes. Mais incontestablement ici, tout cela est exacerbé par le sentiment qu'un grand sacrilège a été commis contre « Dieu, le Dieu d'Israël ».

"Nous prendrons notre fille et partirons." Ici 'fille' est utilisé pour signifier une fille de la tribu. Cette dernière phrase est une tentative délibérée d'accomplir ce qu'ils veulent, le handicap des hommes de Sichem. Ils espéraient clairement que la passion de Sichem était suffisante pour qu'il accepte leur proposition. S'il ne l'avait pas fait, le meurtre aurait pu avoir lieu sur place, quelles qu'en soient les conséquences. Ils n'avaient pas vraiment l'intention de "partir".

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