'Mais quand les disciples le virent, ils s'indignèrent, disant : « A quoi sert ce gaspillage ? Car cette huile parfumée aurait pu être vendue très cher et donnée aux pauvres. '

Alors que Jean nous dit que Judas était prépondérant dans cette indignation, il n'y a aucune raison de douter qu'il n'était pas le seul, comme Matthieu nous le rappelle ici. Et ils avaient globalement tout à fait raison dans leur point de vue général. Cet incident ne doit pas être considéré comme une excuse pour des extravagances inutiles. Ce fut un moment unique dans l'histoire. Mais le lieu où ils ont échoué était de ne pas reconnaître que parfois un geste extravagant qui révèle un amour tendre vaut plus que son pesant d'or.

Pour juger de telles questions, il faut tracer une ligne fine, et cette « extravagance » particulière était typique du genre de femme qu'était Marie. Elle était du genre à vouloir s'exprimer avec force. Cela n'aurait pas forcément été bon pour tout le monde. Marthe ne l'aurait jamais fait, même si elle aimait le Seigneur également à sa manière. Elle était trop pratique. Ce qui l'a rendu juste, c'était l'amour spontané qui s'y trouvait envers Celui qui était venu du Ciel et était sur le point de souffrir.

Il est très possible qu'elle ait pris en compte le fait que Jésus anticipait sa mort et voulait démontrer son amour basé sur la spiritualité avant qu'il ne soit trop tard. Ce qui est certain, c'est qu'elle considérait Jésus comme digne de chaque denier de ce qu'elle donnait.

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