L'Egypte et Tyr. Ce petit oracle, le dernier du livre (570 av. J.-C.), est l'un des plus remarquables. C'est un aveu pratique que la prophétie élaborée d'Ézéchiel sur la ruine de Tyr (Ézéchiel 26 et suiv.) n'avait pas été accomplie ; et il annonce que les soldats babyloniens, dont les épaules avaient été écorchés par le travail de navvy impliqué dans l'érection d'un môle entre le continent et l'île, et, en général, par la dureté du siège, qui est dit par Josèphe avoir a duré treize ans, ne resterait pas sans récompense.

Ils n'avaient pas réussi à gagner le butin de Tyr soit parce que le siège avait échoué, soit parce que Tyr avait capitulé à des conditions très favorables mais à sa place, Ezéchiel leur promet ici la conquête de l'Egypte, avec le butin que la conquête a assuré. Cette promesse montre en outre que la prévision d'Ézéchiel de la ruine de l'Égypte, prononcée seize ans auparavant (Ézéchiel 29 sqq.), ne s'était pas encore réalisée. Mais le passage montre aussi la splendide candeur du prophète, en permettant à ces oracles non accomplis de se tenir dans son livre ; et cela peut être considéré à juste titre comme la preuve que, dans l'esprit d'Ézéchiel, ils avaient été ou seraient essentiellement accomplis. Car essentiellement les prophéties signifient qu'il ne peut y avoir de place permanente dans le monde pour un mercantilisme impie ou pour une politique mêlée de vanité et d'insincérité maladroite.

Ézéchiel 29:21 . Peut-être que ces oracles non accomplis avaient discrédité Ézéchiel et l'avaient à nouveau contraint au silence. Mais dans cette déclaration, peut-être sa dernière parole, il envisage avec une joyeuse confiance à la fois son propre avenir et celui d'Israël. (Corne = force, prospérité.)

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