La question de l'hommage. Les Pharisiens et les Hérodiens représentent peut-être les deux cornes du dilemme par lequel ils tentent d'attraper Jésus. Les Pharisiens penchaient pour l'opinion populaire qui s'irritait du tribut, et qui trouvait son expression extrême chez les Zélotes ( cf. Josèphe, Ant. XVH 1. 16). Les Hérodiens souhaitaient probablement le statu quo qui assurait le trône d'Hérode. Si Jésus dit qu'il est permis de payer tribut, les pharisiens le dénonceront au peuple ; s'il dit que ce n'est pas licite, les hérodiens le dénonceront aux autorités.

L'adresse flatteuse, qui montre que la vérité peut être dite dans la flatterie, ne cache pas que la question est un piège, pas une enquête sérieuse. Mk. note une pause dramatique, tandis que les questionneurs vont chercher un denier à montrer à Jésus. De la réponse finale de Jésus, Lord Acton dit, Ces mots. donnaient au pouvoir civil, sous la protection de la conscience, une sacralité dont il n'avait jamais joui et des bornes qu'il n'avait jamais reconnues : et c'étaient la répudiation de l'absolutisme et l'inauguration de la liberté.

Que ce soit l'intention de l'énoncé peut être mis en doute (voir les vues de Loisy et Wellhausen, dans Montefiore, i. 281). Que les mots tels qu'ils sont habituellement interprétés aient exercé une telle influence est indéniable.

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