1 Corinthiens 13:3

L'énoncé du texte paraît à première vue même dépasser en paradoxe ceux qui le précèdent. Car à quelqu'un qui considère la question superficiellement, il semble presque impossible qu'un homme chrétien puisse donner tous ses biens pour nourrir les pauvres, et même donner son corps pour être brûlé dans le sacrifice de soi pour le pays ou des amis, ou la cause du Christ, et être dépourvu de la grâce chrétienne de l'amour. Pourtant, malgré cette apparence paradoxale, notre texte s'éclairera au fur et à mesure que nous avancerons.

I. « Si je donne tous mes biens pour nourrir les pauvres. L'Apôtre nous donne cet exemple extrême pour en couvrir tous les autres, et pour montrer qu'ils profiteront bien moins du même défaut. Prenons-en quelques-uns et retraçons le caractère décrit. La libéralité extérieure peut provenir de diverses raisons. (1) Un homme peut être libéral du seul fait de son tempérament naturel. Il peut donner pour satisfaire son désir et apaiser son désir de donner ; la vraie charité chrétienne donne dans l'abnégation, refusant souvent là où la nature invite à donner, donnant souvent là où la nature voudrait refuser.

(2) Il est évident qu'un homme peut donner tous ses biens pour nourrir les pauvres par simple étalage. (3) Il peut y avoir un don consciencieux, craignant Dieu, mais exercé dans un esprit rigide et rigide de devoir et d'obligation légale, sans bonté de cœur ou de manières ; tout comme nous pouvons déposer la graine, et la plante peut apparaître, mais peut après tout être étouffée par des cieux et des vents méchants.

II. "Si je donne mon corps à brûler et que je n'ai pas d'amour, cela ne me profite de rien." Il s'agit évidemment de grands sacrifices consentis, d'épreuves subies, de privations et de souffrances subies. Elle diffère de la première en ceci : que là les biens étaient sacrifiés, ici la personne. Tout labeur, tout abnégation, tout sacrifice, sans amour, ne profite à rien. Eh bien, pourrait-on écrire que « le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément méchant », alors qu'il est si difficile à un homme de se renier sans se faire plaisir en même temps, quand cette grâce divine qui doit être à la racine de tout abnégation peut être personnifié par son contraire même, et la contrefaçon passe en courant avec l'homme et avec l'Église de Dieu !

H. Alford, Sermons de la Chapelle de Québec, vol. vii., p. 133.

Références : 1 Corinthiens 13:3 . HW Beecher, Christian World Pulpit, vol. v., p. 89. 1 Corinthiens 13:4 . Le mensuel du prédicateur, vol. vii., p. 111.

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