Apocalypse 19:9

I. Une distinction semble être établie entre « les noces » et « le souper des noces » de l'Agneau. « Le mariage » a lieu maintenant ; "le souper des noces" suivra bientôt. « Le mariage » est cet acte d'union entre chaque âme et le Christ lorsque l'âme, attirée par l'amour de Dieu et rendue volontaire par sa grâce, est liée au corps mystique du Christ et ne fait qu'un avec lui ; « le souper des noces » sera la célébration publique et la glorieuse consommation de cette union.

Il y a donc des différences. « Le mariage » ici, béni et beau qu'il soit, a son trouble et sa séparation. L'âme doit quitter, non sans douleur, ce qui lui était autrefois très cher. Et une certaine peur ne peut s'empêcher de se mêler même là où l'amour prévaut. Mais au « souper des noces », ce sera toute union, et aucune séparation ; et il n'y aura pas de place pour l'ombre d'une peur là-bas.

II. « Le mariage » est ici un acte individuel. Une à une, chacune au choix de Dieu, l'une ici et l'autre là, les âmes se donnent au Christ. « Le souper des noces » sera la solennité du partenariat collectif de toute l'Église, l'une et l'autre, avec Jésus. « Le mariage » ici du moins, semble-t-il parfois au cœur du pauvre chrétien, est susceptible de se dissoudre à nouveau ; mais quand viendra le « souper des noces », qui pensera jamais à rompre le lien ? Dans « le mariage » ici, si réel et parfait qu'il soit, il y a des intervalles de distance, des saisons où il n'y a pas d'union entre l'âme et Celui qu'elle aime ; mais dans le "souper des noces", la présence ressentie et visible du Christ sera pour toujours et pour toujours.

Dans "le mariage" ici, il y en avait beaucoup qui, bien que véritablement et indissolublement liés au Christ, semblaient pourtant souvent aux autres et semblaient ne pas être à lui. Le monde ne les a pas reconnus ; l'Église ne les a pas reconnus ; ils ne se reconnaissaient pas eux-mêmes. Mais à "le" souper des noces", il n'y aura pas de malentendu. Le Christ aura proclamé les siens, et l'univers entier le confessera lui et ses saints.

J. Vaughan, Cinquante Sermons, 1874, p. 289.

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