Jean 11:47

Le caractère rétributif de la justice divine

Observer:

I. Que les hommes qui opposent sottement leur intérêt à leurs convictions sont déterminés à étouffer les seconds de peur qu'ils ne sacrifient les premiers. Nous sommes enclins à considérer un cas comme celui des grands prêtres et des pharisiens comme étant entièrement isolé, et n'être égalé par aucun d'entre nous, parce que le cas précis peut difficilement se reproduire le cas du rejet d'un prophète, dont les miracles prouver ses prétentions, par la crainte des conséquences de la reconnaissance de son autorité ; mais nous oublions que le principe qui a produit cette conviction peut être à l'œuvre en nous-mêmes, qu'il ne peut être modifié ou déguisé que par des circonstances extérieures.

N'est-ce pas un cas possible, un cas qui peut arriver entre nous, celui d'un homme sentant le devoir de confesser et d'obéir au Christ ; mais qui est empêché d'accomplir son devoir par crainte de l'effet sur sa condition temporelle ? Au mépris de leurs propres convictions, les hommes se décident à concilier le monde, soit en craignant que la religion ne nuise à leurs espérances, soit en espérant que l'irréligion puisse faire avancer leurs intérêts temporels. Quelle est la résolution de faire le mal, après avoir été convaincu que c'est mal, sinon la réunion d'un conseil pour résister à la vérité, après avoir été obligé de confesser : « Cet homme fait des miracles ?

II. Dieu démontrera sa justice rétributive en amenant sur les hommes le mal même qu'ils espèrent éviter en consentant à faire violence à la conscience. Les Romains, que les Juifs espéraient apaiser en rejetant Christ, descendirent sur leur terre par le feu et l'épée et prirent leur place et leur nation, qu'ils pensaient préserver en agissant contre leur conscience, et ils furent complètement détruits et dispersés, et cela par le pouvoir même dont il s'agissait de concilier la faveur.

Il y a souvent, sinon toujours, une analogie entre ce que font les hommes et le châtiment qu'on leur fait subir ; de sorte qu'en référence au moins aux peines temporelles du péché, Dieu fait du crime un fléau, ou imprime à son jugement l'image même de la provocation. La leçon de tout le sujet est qu'au lieu d'éviter tout mal redouté, nous faisons de notre mieux pour le produire, si par crainte nous sommes amenés à sacrifier un principe.

H. Melvill, Penny Pulpit, n° 1503.

Références : Jean 11:47 . Homiletic Magazine, XVII., p. 160.

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