Jean 9:1

Pécher une maladie

I. L'instinct qu'il y a un lien entre le péché et la peine est universel et de Dieu. Les formes les plus grossières de sacrifice qui ont rendu horrible le nom de la religion avaient leur racine dans un véritable instinct. La révélation de Dieu en Christ n'est pas venue pour déraciner cette croyance, mais pour l'interpréter, la guider, la conduire à porter du fruit. La maladie corporelle est dans une certaine mesure le lot de tous, et l'on peut ne pas se montrer soucieux de la rattacher à la notion de punition pour des actes déterminés.

Nous avons appris aussi, depuis le temps des premiers chrétiens, quelque chose de plus sur les lois de la santé qu'ils n'en connaissaient, et cette connaissance tend à réduire dans des limites plus étroites les afflictions que nous désignons comme des jugements. Mais la tendance à considérer le péché et le châtiment comme des choses différentes et la connexion entre eux comme arbitraire, n'est malheureusement pas moins forte dans la pleine lumière du XIXe siècle que dans l'aube scintillante dans laquelle marchaient les premiers chrétiens.

II. Jésus a dit: "Ni cet homme n'a péché, ni ses parents." Nous devons comprendre cette réponse en référence à la question qui l'a provoquée. L'homme avait été, nous en sommes sûrs, un pécheur et ses parents aussi. Mais il n'y avait pas d'injustice particulière, ni chez les parents ni chez l'enfant, qui leur avait amené cette triste calamité.

Les œuvres de Dieu devaient être manifestées en cet homme non pas une seule œuvre ; donc pas le miracle d'un retour soudain à la vue par lui-même. Le miracle est un signe, un témoin, c'est-à-dire de la nature de Celui qui l'a fait. L'incident qui a ouvert les yeux du pauvre vagabond est un de ceux qui ont fait la lumière sur un monde aveuglé par le péché.

III. Dans tout mal, dans la maladie et dans le désordre, est une œuvre de Dieu rendue manifeste ; parce que nous voyons ces choses comme mauvaises à travers la lumière qui est la sienne. Ce péché est considéré comme un péché ; que la maladie et la mort sont reconnues comme les ennemis d'un ordre divin ; que nous avons conscience, comme saint Paul l'a compris, d'un corps de mort auquel nous sommes liés prisonniers ; qu'enfin nous sentons que le châtiment du péché est matière à une profonde reconnaissance.

Que nous connaissions notre dégradation, c'est au moins savoir de quelle hauteur nous sommes tombés. Le péché est inextricablement lié au châtiment, et si la pensée est terrible, il y en a une plus terrible encore, et c'est la pensée du péché sans châtiment.

A. Ainger, Sermons dans l'église du Temple.

Références : Jean 9:1 , S. Cox, Expositions, p. 153, 4e série, p. 163 ; Homiliste, vol. iv., p. 397. Jean 9:1 . Homiletic Magazine, vol. xv., p. 349. Jean 9:1 . Homiliste, nouvelle série, vol. v., p. 136. Jean 9:1 . Chaire contemporaine, vol. x., p. 301.

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