Juges 6-8

Dans les premiers mots de Gideon on retrouve la clé de son personnage. (1) C'était un homme qui ressentait profondément la dégradation de son peuple. Il ne pouvait pas profiter de sa propre récolte pendant que les Madianites pillaient tout autour ; il avait la grande sympathie du patriote. (2) C'était aussi un homme du plus grand bon sens, habitué à regarder les choses à travers les mots et à regarder les faits de la vie en face. (3) C'était un homme d'une valeur personnelle abondante, mais pourtant peu disposé à faire un pas jusqu'à ce qu'il soit sûr que Dieu était avec lui.

I. Nous ne pouvons pas comprendre pleinement l'attitude de Gédéon envers l'œuvre de Dieu, sans tenir compte du fait que la première chose qui lui a été commandée de faire était de couper l'autel de Baal qui avait été érigé dans les terres de son père. Dieu ne pouvait pas venir parmi eux alors qu'ils étaient tous détournés de Lui vers Baal. A peine Gédéon eut-il abattu l'autel de Baal, qu'il reçut sa commission contre Madian. Gédéon avait raison de refuser de croire que Dieu était présent si les choses se passaient comme s'il n'était pas présent, mais il avait tort de ne pas voir ce qui empêchait Dieu d'être présent.

II. L'attitude de Gédéon envers l'œuvre de Dieu, bien que non satisfaisante, n'était pas tant due à un défaut dans son esprit qu'à un aveuglement mental au devoir. Cela pourrait être, et a été, facilement modifié. Mais le narrateur poursuit en montrant qu'il existe d'autres attitudes que les hommes adoptent, et qui les rendent inaptes à faire quoi que ce soit pour Dieu dans le monde. Beaucoup de matériel peu fiable existait dans son armée. Les lâches devaient d'abord être rejetés.

III. Sur les 10 000 hommes qui restaient, seuls 300 avaient cet empressement pour le travail qui les empêchait de prêter une attention indue à d'autres choses. Les hommes qui sont imprégnés de leurs propres objets mondains ne sont pas les hommes que Dieu utilisera pour Son œuvre.

IV. Une quatrième attitude est illustrée par la conduite d'Éphraïm. Les Éphraïmites ont peut-être été soit fougueux et vexés de ne pas avoir été invités à aider à renverser les Madianites, soit ils ont peut-être seulement souhaité avoir une part dans la gloire, et ont essayé de faire croire qu'ils auraient volontiers rejoint Gédéon. Il y a encore ces deux classes, des personnes qui se sentent vraiment blessées si on ne leur demande pas d'aider dans tout bon travail, et des personnes qui, lorsqu'un bon travail est à ses débuts, ne font aucun mouvement pour le rejoindre, mais dès qu'il devient populaire, venez en avant et se plaignent bruyamment qu'on ne leur a jamais demandé de se joindre.

V. Une cinquième et dernière attitude que les hommes adoptent fréquemment envers l'œuvre de Dieu est représentée par les hommes de Succoth et de Penuel. Ces hommes étaient aveugles à la gloire de la cause commune, égoïstes, pauvres créatures animées, qui s'enferment dans leurs villes clôturées, et se contentent de laisser les soldats de Dieu mourir de faim, et l'œuvre de Dieu prend fin faute de soutien, si longtemps seulement car ils avaient assez de pain pour satisfaire leur propre faim. De telles personnes ne doivent pas être instruites par la critique, mais par l'épée et avec les ronces du désert.

M. Dods, L'âge du fer d'Israël, p. 31.

Références : 6-8. Parker, vol. vi., p. 2, 49 ; J. Baldwin Brown, Le dimanche après-midi, p. 194. Juges 6:11 . J. Sherman, jeudi Penny Pulpit, vol. v., p. 313. Juges 6:11 . JM Neale, Sermons pour l'année de l'Église, vol.

ii., p. 171. Juges 6:11 . Homiletic Quarterly, vol. iv., p. 375. Juges 6:14 . Homiletic Magazine, vol. vii., p. 27 ; Clergyman's Magazine, vol. x., p. 275 ; JM Neale, Sermons pour l'année de l'Église, vol. je., p. 130.

Juges 6:19 . JW Atkinson, Penny Pulpit, n° 1052. Juges 6:22 . Spurgeon, Sermons, vol. xxviii., n° 1679. Juges 6:25 . Homiletic Quarterly, vol. iv., p. 376. Juges 6:33 . Ibid., vol. iv., p. 377.

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