Luc 1:53

I. Quand Marie annonce la récompense de la faim spirituelle et le châtiment de la satisfaction spirituelle de soi, elle touche à un principe de portée très étendue, applicable aux besoins de la vie mentale, morale, physique. Si un être vivant doit bénéficier de nourriture, que ce soit dans le corps, l'esprit ou l'esprit, cet être doit accueillir sa nourriture par le désir actif, par l'appétit. C'est assez clair dans la vie du corps.

La nourriture, nous le savons tous, en règle générale, ne profite ni à l'homme ni à la bête, à moins qu'il n'y ait du goût ou de l'appétit pour cela. Encore une fois avec la vie mentale, que ce soit chez un homme ou un enfant. Si la connaissance doit faire le bien ; si l'esprit doit digérer et faire sienne la connaissance, alors il doit y avoir un désir ou un appétit pour cela. Si l'esprit n'a ni soif ni appétit de connaissance, il sera renvoyé vide de la meilleure bibliothèque, des enseignants les plus doués.

Rien ne peut compenser l'absence d'appétit intellectuel. Et cela est également vrai du monde spirituel. Quelle nourriture est pour le corps ; quelle information utile ou pensée spéculative est à l'esprit de l'homme ; que la vérité religieuse et la grâce surnaturelle de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ sont à la nature la plus élevée de l'homme, à sa personnalité éternelle, à son esprit. La vérité religieuse imposée à une âme qui n'en a aucun désir n'éclaire pas, elle ne provoque qu'une hostilité secrète ou avouée. L'âme doit désirer Dieu comme sa vraie vie, sa vraie force, si Dieu veut l'éclairer et la fortifier. Sans ce désir, il ne fera rien pour cela. Il sera envoyé vide.

II. Dieu donne à chaque âme humaine une sorte de dotation provisoire ou préliminaire, qui crée dans l'âme un désir de Lui-même. Même lorsque notre Seigneur se tenait devant le peuple juif avec Ses étonnants miracles ; avec ses paroles telles que jamais l'homme n'a parlé ; avec le jeu et l'impression d'un caractère unique et incomparable, il savait et disait que cela seul n'exercerait sur aucune âme humaine cette influence décisive qui aboutit à la conversion.

« Personne, dit-il, ne peut venir à moi si le Père qui m'a envoyé ne l'attire. Ce dessin de cet élan intérieur originel vers la vérité religieuse et la grâce est ce que nous appelons communément la grâce préventive. Comme d'autres goûts, une faim de choses spirituelles est, dans une large mesure, en notre pouvoir d'encourager ou de réprimer, bien qu'elle soit d'abord le don de Dieu. Il existe de nombreuses formes d'appétit dont nous pouvons bien nous passer ; avec ça, jamais.

Il y a beaucoup de banquets dont on peut impunément être renvoyé à vide ; à partir de là, jamais. Nous ne pouvons pas nous permettre la perte éternelle de Dieu. Demandons-Lui de nous donner un fort désir de jouir de Lui pour toujours. Il fera pour nous ce qu'il a fait pour des milliers avant nous : il nous donnera cette faim ici et sa récompense plus tard.

HP Liddon, Penny Pulpit, n° 900.

Références : Luc 1:53 . Trois cents contours sur le Nouveau Testament, p. 42. Luc 1:57 . Clergyman's Magazine, vol. ii., p. 338.

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