Luc 8:38

L'utilisation religieuse des sentiments excités.

I. Toute l'émotion passionnée ou la fine sensibilité que jamais l'homme a manifestée, ne nous fera jamais à elle seule changer nos manières et faire notre devoir. Les pensées passionnées, les imaginations sublimes n'ont aucune force en elles. Ils ne peuvent pas plus faire obéir un homme avec constance qu'ils ne peuvent déplacer des montagnes. Si quelqu'un se repent vraiment, ce ne doit pas être en conséquence de ceux-ci, mais d'une conviction établie de sa culpabilité et d'une résolution délibérée d'abandonner ses péchés et de servir Dieu.

La conscience et la raison soumise à la conscience : ce sont ces instruments puissants, sous la grâce, qui changent l'homme. Mais vous remarquerez que si la conscience et la raison nous portent à nous résoudre et à tenter une nouvelle vie, elles ne peuvent tout de suite nous la faire aimer. C'est une longue pratique et une longue habitude qui nous font aimer la religion ; et au commencement, l'obéissance, sans doute, est très pénible aux pécheurs habituels.

Voici donc l'usage de ces sentiments ardents et excités qui accompagnent le premier exercice de la conscience et de la raison, et pour enlever au commencement de l'obéissance sa gravité, pour nous donner une impulsion qui peut nous porter au-dessus du premier obstacles, et nous envoie sur notre chemin en nous réjouissant. Non pas comme si toute cette excitation de l'esprit devait durer (ce qui ne peut pas être), mais elle fera son office en nous mettant ainsi en route ; et nous laissera alors au confort plus sobre et plus élevé résultant de ce véritable amour pour la religion, que l'obéissance elle-même aura alors commencé à se former en nous, et se perfectionnera graduellement.

II. A ceux qui ressentent un remords accidentel pour leurs péchés s'exerçant violemment dans leur cœur, je dis : Ne traînez pas ; rentre chez tes amis et repens-toi par des actes de justice et d'amour ; hâtez-vous de vous engager dans certains actes difficiles d'obéissance. Continuez à connaître le Seigneur; et pour s'assurer sa faveur en agissant sur ces impulsions ; par eux il plaide avec vous aussi bien que par votre conscience ; ils sont les instruments de son Esprit, vous incitant à rechercher votre vraie paix.

Pourtant, soyez tout à fait sûr qu'une obéissance résolue et cohérente, bien que non accompagnée d'un transport élevé et d'une émotion chaleureuse, lui est bien plus acceptable que tous ces désirs passionnés de vivre à ses yeux, qui ressemblent à de la religion pour ceux qui ne sont pas instruits. Au mieux, ces derniers ne sont que les débuts gracieux de l'obéissance, gracieux et seyants chez les enfants, mais chez les hommes spirituels adultes, indécents comme les sports de l'enfance pourraient sembler dans les années avancées.

Apprenez à vivre par la foi qui est un principe calme, délibéré, rationnel, plein de paix et de confort, et voyez Christ, et se réjouit en Lui, bien qu'expulsé de Sa Présence pour travailler dans le monde. Vous aurez votre récompense. Il vous reverra, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie.

JH Newman, Parochial and Plain Sermons, vol. je., p. 112.

Références : Luc 8:38 . Le mensuel du prédicateur, vol. ii., p. 242. Luc 8:38 ; Luc 8:39 . Clergyman's Magazine, vol. III., p. 282. Luc 8:40 .

Ibid., vol. vi., p. 226 ; Spurgeon, Mes Notes de Sermon : Evangiles et Actes, p. 96. Luc 8:42 . Ibid., Soir par Soir, p. 217 ; T. Birkett Dover, Le ministère de la Miséricorde, p. 79. Luc 8:43 . Homiletic Magazine, vol. vii., p. 150.

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