Matthieu 4:7

I. Dans cette tentation, comme dans la dernière, la situation de notre Seigneur est la nôtre. Placés ici pour faire l'œuvre de Dieu, nous sommes assurés, pendant cette œuvre, de sa gracieuse protection. Aucun danger ne peut assaillir le serviteur de Dieu dont il doit avoir peur. Sa charpente est dans la gracieuse charge de son Père céleste, et bien plus son esprit celui pour lequel et par quoi vit sa chair, et dont elle tire son but et sa dignité. Que le serviteur de Dieu soit trouvé dans ses voies, et sa sécurité ultime soit assurée.

II. Mais comme dans le cas de notre Maître, ainsi dans le nôtre, c'est même sur cette sécurité que le tentateur fonde son attaque. Son but est toujours de transformer la sécurité du chrétien en une sécurité charnelle ; le priver de son caractère légitime, s'accrocher par la foi à la force éternelle de Dieu et le transformer en présomption, en une dépendance de la protection de Dieu sans son mandat, nous persuader de nous jeter en danger, en nous appuyant sur cette aide qui, en dehors de du cours de Dieu, nous n'avons aucune raison d'espérer.

III. Les chrétiens ne s'exposent-ils jamais au danger spirituel, présumant de l'aide divine ? Quelles sont, par exemple, toutes leurs approches très proches du péché, comme ils le supposent avec une conscience sûre ? Qu'est-ce que c'est que la tentation de Dieu d'être lié par le vœu de renoncer au monde et à la chair, puis de mener une vie d'entier dévouement au monde et à l'indulgence de la chair ? Qu'est-ce que c'est que de le tenter de continuer négligemment comme si la vie n'était rien d'autre qu'une dépense de tant de temps, comme si des heures et des jours et des années ne s'écoulaient pas à leur compte, avec toutes leurs miséricordes et opportunités et jugements enregistrés contre nous , sinon pour nous? Celui qui ne marche pas avec circonspection tente Dieu, se jetant sur l'océan de la vie sans carte ni boussole, et se tourne vers Celui qui a pourvu à tous les deux pour son usage, pour l'amener sain et sauf au ciel sans eux.

H. Alford, Sermons de la Chapelle de Québec, vol. je., p. 168.

L'étude inductive des Écritures.

I. En procédant à un examen systématique et inductif des Écritures, il y a trois choses à propos desquelles nous devons toujours être sur nos gardes. (1) Il faut voir que tous les passages réunis à cet effet ont un réel rapport avec le sujet traité. (2) Nous devons veiller à ce que nous donnions à chaque passage son propre poids légitime ni plus, ni moins. (3) Nous devons veiller à ce que notre induction de passages soit complète.

II. Considérez quelques sujets dans la considération desquels on verra l'importance de l'application de ces principes. (1) La doctrine de la Trinité. Bien qu'il existe de nombreux passages à la fois dans l'Ancien Testament et dans le Nouveau qui mettent le plus l'accent sur l'unité de Dieu, « Il est écrit de nouveau », et fréquemment, que le Père est Dieu, et le Fils est Dieu, et le Saint-Esprit c'est Dieu; tandis que dans des formules telles que celle du baptême et celle de la bénédiction apostolique, chacune est nommée de manière à indiquer qu'il y a en chacune quelque chose d'unique et de distinctif ; Je n'ose rejeter l'un ou l'autre côté de l'incohérence apparente sans manquer de prendre note de certaines des déclarations bibliques sur le sujet ; et si je fais cela, je suis coupable de m'être placé au-dessus de la révélation, et de faire de ma raison, et non de l'Écriture, la norme infaillible de ma foi.

(2) Les mêmes principes peuvent être appliqués en ce qui concerne la doctrine de la personne du Christ, de l'expiation, des questions difficiles qui se regroupent au sujet de la souveraineté de Dieu et du libre arbitre de l'homme et de la prière.

III. Notez trois inférences importantes. (1) Chaque hérésie a en elle un certain minimum de vérité. (2) La vérité ainsi mêlée à l'erreur est très généralement quelque chose qui a été trop négligé. Ce qui a été négligé se venge longuement en revendiquant plus que sa part d'importance. (3) L'erreur doit être combattue le plus efficacement possible en reconnaissant la portion de vérité qu'elle contient. Ramenez cela à sa juste importance, puis complétez-le en l'associant aux autres côtés de la vérité qui sont nécessaires pour lui donner une complétude parfaitement équilibrée. Qu'il soit reconnu pleinement et franchement « c'est écrit » ; mais alors qu'il soit ajouté, « c'est écrit à nouveau.

WM Taylor, Contre vents et autres sermons, p. 260.

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