LE GARÇON-MONARQUE

« Josias avait huit ans lorsqu'il a commencé à régner. »

2 Rois 22:1

Pendant toutes les années, Josias avait été représenté comme l'un des modèles de la Bible. Rien n'apparaît dans son histoire que le Seigneur semble avoir désapprouvé. Il y a quatre choses dans notre vers qui montrent la remarquable piété de ce garçon-monarque ; ceux-ci que nous notons à tour de rôle.

I. Premièrement, il était si jeune. — Il n'avait que seize ans lorsqu'il « commença à chercher le Dieu de David son père ». C'est une belle chose d'avoir l'ambition d'être bon et grand quand on est encore un simple garçon. Une fois, alors que la mère de Goethe le vit traverser une rue avec ses compagnons d'enfant, elle fut frappée par l'extraordinaire gravité de sa voiture de lui-même. Elle lui demanda en riant s'il comptait se distinguer des autres par son calme. Le petit garçon répondit : « Je commence par ceci ; plus tard dans la vie, je me distinguerai probablement d'eux de bien d'autres manières.

II. Ensuite, la piété de Josias était remarquable parce qu'il n'avait eu aucune aide paternelle. — Deux générations d'une méchanceté affreuse étaient derrière lui ; Amon était son père, et Amon était le fils de Manassé. Josias n'avait pas de Bible ; à cette époque, le « livre de la loi » était perdu. Jedidah est mentionné dans l'histoire; le nom signifie « bien-aimé de Jéhovah » ; et nous avons vraiment l'espoir que Josias a ressenti les prières et les conseils d'une mère pieuse.

Quand on est perplexe et déconcerté, peut-être même scandalisé, par le comportement d'une personne âgée, qu'il garde à l'esprit qu'il n'a jamais été invité à imiter quelqu'un d'autre que Jésus-Christ. Une fois, un homme a dit à Augustin qu'il avait dans son cœur un désir profond de devenir chrétien, mais les imperfections des autres personnes qui professaient la religion l'ont retenu ; et l'excellent prédicateur répondit ainsi : « Mais toi, tu ne manques de rien ; ce qui manque à un voisin, sois toi pour toi-même ; soyez un bon chrétien afin que vous puissiez, par votre constance, convaincre le païen le plus calomnieux !

III. La piété de Josias était aussi remarquable parce qu'il était élevé dans un palais d'indolence et de luxe. — Il était l'héritier d'un roi et était exposé à toutes les indulgences de la vie facile et aux flatteries de la cour.

Tout cela doit être rencontré par un cœur résolu et dévot. Un jeune avec un vrai amour pour Dieu et l'amour pour l'homme n'a pas de misérable aristocratie de rang humain dans son tempérament. Dans les temps modernes, lorsque le duc de Gaudia arriva à Lisbonne, et qu'il fut servi par un homme de qualité qui avait reçu un ordre royal à cet effet du roi Don Jean III, il constata que ce suave compagnon ne cessait de lui donner à plusieurs reprises le titre de « Seigneur très illustre », même lorsqu'il ne fit que lui demander s'il n'était pas fatigué de son voyage ; enfin le duc dit franchement au courtisan qu'il n'était pas encore si fatigué, seulement fatigué de tant d'illustre qui l'accablait.

IV. Encore une fois, la piété de Josias était remarquable parce qu'il s'est vu confier le trône si tôt dans sa carrière. — Il devint roi à huit ans. Un pouvoir illimité lui est parvenu alors qu'il n'était encore qu'un enfant. Autour de lui se trouvaient les vieux parasites vicieux du royaume, les vétérans de la place qui avaient vécu et engraissé grâce à la faveur de son père.

Souvent, un garçon est un petit tyran ordinaire, régnant sur la nourrice, ou sur des frères et sœurs – plus âgés aussi bien que plus jeunes – ou sur toute autre personne qu'il peut soumettre à sa volonté pour le moment. Un enfant de huit ans a besoin de savoir bien régner dans sa sphère. La responsabilité d'un bon gouvernement lui incombe. Il faudrait le lui faire sentir de temps en temps. Et Josias portait gravement, enfant, le fardeau de la royauté.

Illustrations

(1) 'Même un enfant se fait connaître par ses actions, si son travail est pur et s'il est juste. C'est généralement avant qu'un enfant ait huit ans que son caractère reçoit son empreinte permanente pour le bien ou le mal, et que sa ligne de conduite pour la vie est indiquée. Déjà, soit il fait ce qui est juste aux yeux du Seigneur, soit il fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Qu'en est-il des enfants de cet âge qui sont sous votre contrôle ?'

(2) « Tout dépend de la façon dont on commence. On dit que, lorsque le vieux Rodolphe de Habsbourg devait être couronné à Aix-la-Chapelle, il y eut un moment imminent où le spectacle s'arrêta, car le sceptre impérial fut égaré par les serviteurs et ne put être retrouvé. L'empereur était justement en train d'investir les princes de leurs honneurs. Avec une présence d'esprit admirable, et dans le véritable esprit de haute chevalerie religieuse de ce temps-là, il se tourna vers l'autel devant lequel il se tenait ; et, en saisissant le crucifix lui-même, s'écria : « Avec ceci je gouvernerai ! '

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