LA PHILOSOPHIE DE VIE

« A celui qui a sera donné, et il aura l'abondance ; mais à celui qui n'a pas sera ôté même ce qu'il a.

Matthieu 25:29

Les paroles du texte, si nous ne savions pas par qui elles ont été prononcées, nous suggéreraient peut-être plutôt une maxime triste et à moitié cynique de la philosophie du monde que la loi par laquelle la grâce est accordée par Dieu pour la discipline de l'homme et le rétablissement de péché.

I. Une loi de la nature . — Ils sont tout à fait vrais, en effet, en ce qui concerne ce monde et ses intérêts. « Rien ne réussit comme le succès » est un dicton familier. A celui qui a, à lui le monde donne.

II. Une loi du Christ . — Mais que se passerait-il si nous découvrons que c'est aussi une loi du Christ ? Car elle a une autorité supérieure à la sanction de la société humaine. C'est une loi du monde spirituel, une loi de la grâce. Dieu ne se révèle aux hommes que par degrés, à mesure qu'ils sont capables de répondre à sa grâce. Le don supérieur n'est accordé qu'à ceux qui ont utilisé le don inférieur. Si la révélation que Dieu nous a donnée de Lui-même est traitée comme s'il s'agissait d'un système mort, alors le pouvoir de comprendre même ce qui a déjà été révélé est affaibli.

La faculté qui n'est pas utilisée est perdue. N'est-il pas encore vrai que c'est aux disciples, aux apprenants consentants, et à eux seuls, et non à une multitude béante et insouciante, que la vision du Royaume de Dieu est rapprochée ? Qu'est-ce que commencer par le mauvais bout pour nous embarrasser de questions difficiles sur des points de doctrine difficiles, quand peut-être n'avons-nous pas fait nôtre l'enseignement le plus simple de l'Évangile de l'amour de Dieu ?

III. Pratique aussi bien que théorie. —Le Seigneur a appliqué les paroles du texte, non seulement à la réception de la vérité spirituelle, mais à l'utilisation des opportunités dans tous les détails de la vie. Ils concernent aussi bien la pratique que la théorie. Ils nous donnent la loi de la révélation ; ils nous donnent aussi le principe des récompenses divines. L'homme qui n'a qu'un talent ne le méprise généralement pas. Mais ensuite, il dit : Ce n'est pas facile de l'utiliser dans la vie courante.

Il n'aime pas avilir le talent qui est le sien en le mettant à des usages vulgaires. Et ainsi enfin... oh ! ironie amère, on lui enlève, même ce qu'il croit avoir. Le refus d'utiliser l'opportunité entraîne une perte de pouvoir.

Doyen Bernard.

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