REFLEXIONS . La sagesse s'achète bien, si elle ne l'est pas trop cher. Josaphat revint de la bataille de Ramoth en Galaad, battu en effet par les Assyriens, mais plus encore par les reproches de son propre esprit. Il réfléchit amèrement sur lui-même pour avoir épousé son fils avec Athalie et pour être allé se battre expressément contre la parole du Seigneur par Michée. Quelle miséricorde qu'il soit revenu avec sa vie !

A peine s'était-il approché de sa capitale qu'il fut rencontré par le prophète Jéhu, qui demanda hardiment de la part du ciel s'il avait bien fait d'aider les méchants et d'aimer ceux qui haïssent le Seigneur ? Les pécheurs peuvent être assurés que chaque fois que Dieu parlera, il parlera selon leur propre conscience.

Le reproche sur l'oreille, s'accompagnait de grâce sur le cœur. Josaphat a bien pris l'avertissement et il s'est servi des conseils du prophète pour parfaire son repentir et réparer sa faute. Il rompit tout lien intime avec Achab ; car nul ne peut en toute sécurité conclure des alliances de nature morale et familiale avec ceux qui sont hors alliance avec Dieu. Il ne visita plus la Samarie ; mais consacra sa vie à cultiver la vigne que Dieu lui avait confiée.

Son premier objet fut de réformer les cours de justice, car celles-ci, comme l'épée qu'elles portent, sont susceptibles avec le temps de rouiller. L'intervention royale est de temps en temps requise pour purifier les tribunaux civils ; et la charge qu'il a donnée au nouveau juge est particulièrement belle, et calculée pour inspirer ceux qui remplissent le banc avec tous les sentiments de dignité et de justice impartiale. Il leur dit que le Juge du ciel et de la terre est présent pour réviser chaque décision, et qu'avec lui il n'y a ni respect des personnes, ni acceptation de dons.

Du civil, il passa aux tribunaux ecclésiastiques, qui étaient dirigés par les prêtres et les lévites. Ainsi, depuis Zébadia, ministre d'État, jusqu'au plus bas officier des lévites, il a fait des arrangements pour l'ordre et le gouvernement : et il est incroyable combien les règlements contribuent à la morale et au bonheur d'une nation. Mais l'ordre que Christ a établi dans son église, tant dans le ciel que sur la terre, est le plus admirable et le plus vénéré. Le jugement et la justice sont la demeure de son trône.

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