Et voici, tu as avec toi Shimei, le fils de Gera.

David et Shimei

Le lit de mort de David n'a jamais été sans ses propres difficultés pour les lecteurs réfléchis et respectueux. Car Shimei avec tous ses bons et ses mauvais usages revient au lit de mort de David pour tenter et essayer David, et découvrir ce qu'il y a dans le cœur mourant de David. Les paroles sur le lit de mort des saints de Dieu ont pour nous un intérêt particulier et une délicieuse édification ; mais les dernières paroles de David à Salomon au sujet de Shimei, nous les passerions à côté si nous le pouvions.

Trois ou quatre explications différentes de ces terribles paroles de David ont été offertes au lecteur en détresse par des hommes capables et des hommes d'autorité dans de telles matières. Je ne mentionnerai que les explications proposées et vous laisserai juger par vous-mêmes. Eh bien, certains étudiants de l'Ancien Testament ont l'audace de retirer complètement de la bouche de David les paroles terribles de David au sujet de Shimei et de les mettre dans la bouche du prophète qui nous a préservé la vie et la mort de David.

Ces mots horribles, disent-ils, sont l'explication et la justification de ce juste prophète de l'exécution trop tardive de Shimei par Salomon après que son « sursis », comme l'appelle Matthieu Henry, ait pris fin avec la mort de David. D'autres encore, et eux aussi, certains de nos savants les plus conservateurs et les plus orthodoxes, nous disent que le texte devrait être rédigé en anglais de cette manière : « Ne le tenez pas innocent ; en même temps, ne descends pas sa tête ensanglantée dans la tombe.

« Vous me reprocherez mon oreille trop ouverte à une si audacieuse érudition ; et vous penserez qu'il est très mal de ma part d'écouter des hommes si méchants. Mais le cœur a ses raisons, comme le dit Pascal, et mon cœur étendrait un point considérable dans la critique textuelle pour faire essuyer le sang de Shimei du lit de mort de David. Une autre interprétation est de prendre le texte tel qu'il est, et d'entendre David accuser judiciairement Salomon d'un souci de justice trop longtemps différée contre un blasphémateur de Dieu et du roi.

Et puis la dernière explication est la plus douloureuse de toutes, et c'est celle-ci, que David n'avait jamais vraiment et véritablement, et au fond de son cœur, pardonné à Shimei sa brutalité et sa méchanceté à Bahurim, et que tout le long de David- une vengeance étouffée jaillit de son cœur contre son vieil ennemi lorsqu'il se coucha sur son lit et revint le jour où il s'était enfui de Jérusalem. Vous pouvez choisir votre propre façon de voir le lit de mort de David.

Mais, en tout cas, c'est Bahurim que nous porterons tous chez nous, et que nous porterons désormais à jamais, dans nos cœurs. Nous aurons, Dieu nous aidant, l'esprit Bahurim de David toujours en nous désormais au milieu de tous ceux qui nous insultent et nous blessent, et disent faussement toutes sortes de mal contre nous ; et au milieu de toutes sortes de circonstances défavorables et douloureuses, afin de voir le Seigneur dans tout cela, et afin d'opérer notre salut au milieu de tout cela. Et le Seigneur considérera aussi notre affliction et nous rendra bien pour tout ce mal, si seulement nous nous y soumettons avec sagesse, silence et adoration. ( Alex. Whyte, DD )

Les péchés des hommes pieux

Il y a trois façons dont David a pu être influencé en donnant cette injonction de mourir à son fils--

I. En tant qu'agent, inconscient ou non, de la justice divine. On ne peut pas concevoir cette mesure comme étant l'accomplissement d'un dessein divin, elle avait apparemment tellement en elle de plan humain. Le pouvoir du Tout-Puissant, lorsqu'il s'est exercé à l'appui de la justice, a toujours été certain et direct dans son action, sans aucune référence aux contingences. Le châtiment d'un homme ne précède jamais son crime, ni n'est infligé sans lui.

Avec Dieu, c'est toute justice ou toute miséricorde ; pas de demi-mesures. Pas d'épargne pour un temps dans l'incertitude ou le doute quant à notre culpabilité, engendrant en nous un sentiment de fausse sécurité, jusqu'à ce que soudain le glas de la mort sonne à nos oreilles assourdies. Comme c'est différent de la punition de l'homme. La manière même de la mort de Shimei est le plus grand argument contre le fait qu'il ait été ordonné par Dieu (versets 36-46). La conduite de David en donnant cette injonction de mourir à son fils peut avoir été influencée--

II. Par un désir consciencieux d'administrer la justice humaine, selon la volonté de Dieu. David, nous dit-on, était un homme de Dieu, un selon son propre cœur. Comment; alors, avec des perceptions si claires des attributs divins, pouvons-nous concevoir qu'il agisse en cette matière avec conscience et avec sang-froid, dans la pleine croyance de l'harmonie de son décret avec la droiture toute-puissante ? Agir ainsi revient à déshonorer la droiture inébranlable de la justice de Dieu, ou à déprécier les expériences et la connaissance de David du caractère divin. Nous préférerions être laissés à notre alternative finale dans--

III. Concernant son injonction comme motivée par la vengeance. En tant qu'homme, il a pardonné à Shimei au moment de son crime, qui, alors, aurait dû être complètement effacé de sa mémoire. La justice céleste, si elle n'était pas satisfaite, aurait pris sa propre manière de se justifier, sans autre action de la part de David. Avec David comme homme de Dieu et législateur d'Israël, nous devons totalement déconnecter cet acte et l'attribuer entièrement à un défaut de son caractère, qui, enfin, a réaffirmé son pouvoir naturel d'antagonisme avec la grâce divine.

En rien, pendant la vie, les hommes ne diffèrent autant qu'à la mort. Les plus faibles de la terre entrent souvent triomphants aux portes du ciel. Alors qu'ils sont encore dans la chair, un pied est fermement planté sur le seuil du manoir préparé pour eux. D'un autre côté, le géant spirituel maintenant n'est souvent alors qu'un enfant timide et craintif ; souvent, en effet, semblant perdre toute son existence spirituelle dans la lutte effrayante que Satan et sa nature terrestre mènent en essayant d'arracher une autre âme du ciel pour peupler le désert de l'enfer. ( R. Liswil, BA )

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