Et David dansa devant le Seigneur.

Usages religieux de la musique et de la danse

Les nations de l'Est ont toujours combiné la danse ainsi que la musique avec leurs cérémonies religieuses les plus solennelles. Il n'y a rien de frivole ou d'insignifiant dans la manière dont les Orientaux s'efforcent par les mouvements rythmiques et les gestes du corps d'exprimer la joie et la louange. De même que notre musique pourrait être divisée en sacrée, martiale et opératique (y compris dans cette dernière toutes les mélodies plus légères), de même il existe encore chez les mahométans trois classes de danses bien distinctes, correspondant à ces trois divisions.

D'après les diverses allusions à la danse dans les Saintes Écritures, nous pouvons raisonnablement croire que leurs danses ainsi que leur musique ont peu changé par rapport à leurs prédécesseurs juifs. De la troisième classe de danse, exécutée exclusivement par des femmes, nous n'avons rien à dire. Telle était la danse de la fille d'Hérodias devant Hérode ; telles sont les démonstrations des danseuses d'Égypte ou des filles Nautch de l'Inde, toutes en abomination au Seigneur.

En Orient, les sexes dansaient toujours séparément ; il n'en fut pas autrement quand David conduisit la procession triomphale devant l'arche. Les hommes précédaient d'un pas bondissant, se balançant au son de la musique ; puis suivaient les musiciens, et après eux les demoiselles dansaient toutes seules. J'ai eu l'occasion de voir une telle danse religieuse en 1881, quand Arabi Pacha a dirigé la procession avec le tapis sacré, pour la Kaaba de La Mecque, hors du Caire en route vers le sanctuaire du prophète.

C'est l'une des plus grandes cérémonies du mahométisme ; et le tapis, don du khalife, ne se renouvelle qu'à plusieurs années d'intervalle. Il a été porté en l'air sur des chameaux et entouré de troupes; mais en face se trouvait une foule immense d'ulémas et de derviches, avec le chef des muftis à leur tête, sautant, bondissant, balançant leurs bras et tournoyant au son du fracas des tambours, des trompettes et des cymbales qui les suivaient. ( HB Tristram, D.D. )

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