Tu ne feras pas bouillir un chevreau dans le lait de sa mère.

La culture des sentiments un devoir chrétien

I. Ce que les commentateurs de l'Écriture ont trouvé compliqué et incertain, les écrivains d'un caractère plus profane l'ont saisi et lu correctement. Certains d'entre vous se souviendront peut-être de l'usage qu'on en fit dans une de ces œuvres de fiction classiques dont les Anglais sont si justement fiers ; où la victime visée d'un complot profond est attirée vers sa destruction par une imitation du signal de son mari, et l'un des conspirateurs dit à son complice le plus coupable : « Tu l'as détruite au moyen de ses meilleures affections.

C'est un bouillonnement de chevreau dans le lait maternel ! Une application juste et passionnante de la charge inspirée ; dont le sens le plus simple est le vrai. Tu n'émousseras pas tes sentiments naturels, ou ceux des autres, en ignorant le diktat intérieur d'une humanité divine : la nature humaine recule devant l'idée d'utiliser ce qui devrait être la nourriture d'un animal nouveau-né, pour préparer cet animal à être celui de l'homme. nourriture; d'appliquer le lait maternel à un but si opposé à celui pour lequel Dieu l'a destiné : n'endurcis pas ton cœur contre cet instinct de tendresse sous prétexte que peu importe à l'animal tué de quelle manière il est habillé, ou que le vivant parent, dépourvu de raison, n'a aucune conscience de l'inhumanité : pour ton propre bien, abstiens-toi de ce qui a le cœur dur ; de ce qui, bien qu'il n'inflige pas de douleur,

II. Le texte semble surtout nous apprendre la méchanceté d'utiliser à des fins égoïstes ou erronées les sentiments sacrés d'un autre ; de se servir de la connaissance des affections d'autrui pour le rendre malheureux ou pour le rendre pécheur ; de se moquer, en ce sens, des rouages ​​les plus délicats du mécanisme humain, et de faire un mauvais usage de cette perspicacité de caractère dont Dieu nous a tous dotés, à des degrés divers, à des fins tout à fait bienfaisantes, pures et bonnes.

III. A mesure que vous apprenez et pratiquez de bonne heure ce souci des sentiments d'autrui qui est presque synonyme de charité chrétienne, au même degré vous deviendrez, non pas efféminé, mais au meilleur des sens viril ; ayant rangé les choses enfantines et anticipé les plus nobles qualités d'une maturité chrétienne. Nous prions dans les litanies : « De la dureté de cœur, bon Dieu, délivre-nous.

« La dureté de cœur a deux aspects ; envers l'homme et envers Dieu. Envers Dieu, elle est provoquée par des actes de négligence, conduisant à des habitudes de négligence ; par un mépris de sa parole et de ses commandements, délivrant dans ce qui est appelé dans la même requête, un « mépris » des deux. Vers l'homme, elle se produit en nous de la même manière ; par des actes répétés de mépris, conduisant à une habitude de mépris ; en nous aveuglant sur les sentiments des autres, et en disant et en faisant chaque jour des choses qui les blessent, jusqu'à ce que nous devenions enfin inconscients de leur existence même et que nous ne pensions rien de réel qui ne soit, d'une certaine manière, le nôtre.

C'est la dureté du cœur dans sa pleine croissance ; égoïsme sans retenue et illimité. Beaucoup de gens se promènent dans cet état ; avec un cœur complètement endurci à la fois envers l'homme et envers Dieu. Et ils passent aussi pour des hommes respectables : en eux la religion et la charité, le culte et l'aumône, sont devenus pareillement des œuvres d'un égoïsme réglé par des calculs d'intérêt personnel, et ne regardant jamais au-delà de la terre pour leur récompense.

Afin que vous ne deveniez pas ainsi brûlé, vous devez veiller et prier, tant que vous le pouvez, contre la dureté du cœur. Vous devez pratiquer son contraire. Essayez de penser plus que vous ne pensez aux autres, et moins que vous ne pensez à vous-mêmes. Entrez dans les sentiments les uns des autres. Ne pensez pas seulement à ce qui est votre droit, ou ce que vous pouvez obtenir, ou à quoi vous êtes habitué, dans telle ou telle matière ; mais aussi ce que les autres voudraient, ce qui leur ferait plaisir, ce qui leur rendrait la vie heureuse, en petites ou grandes choses ; et parfois le faire ; prendre l'habitude de le faire. ( Doyen Vaughan. )

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