Quand un dirigeant a péché.

Une leçon pour les politiques

Alors qu'il y en a beaucoup dans nos parlements et organes directeurs similaires dans la chrétienté qui votent avec la crainte de Dieu devant leurs yeux, pourtant, s'il y a une vérité dans l'opinion générale des hommes sur ce sujet, il y en a beaucoup dans de tels endroits qui, dans leur vote, ont devant les yeux la crainte du parti plus que la crainte de Dieu ; et qui, lorsqu'une question leur est soumise, considèrent d'abord, non pas ce que la loi de justice absolue, la loi de Dieu, exigerait, mais comment un vote, d'une manière ou d'une autre, dans cette affaire, sera susceptible de affecter leur parti? Tel doit certainement être rappelé avec insistance cette partie de la loi du sacrifice pour le péché, qui tenait le souverain civil spécialement responsable envers Dieu de l'exécution de sa confiance.

Car il en est ainsi ; Dieu n'a pas abdiqué son trône en faveur du peuple, et il ne renoncera pas à ses droits de couronne par déférence pour les nécessités politiques d'un parti. Ce ne sont pas non plus ceux qui pèchent de cette manière particulière qui ont besoin du rappel de leur responsabilité personnelle envers Dieu. Tous ceux qui sont ou peuvent être appelés à des postes de responsabilité gouvernementale plus ou moins importante en ont besoin ; et ce sont ceux qui sont les plus dignes d'une telle confiance qui seront les premiers à reconnaître leur besoin de cet avertissement.

Car de tout temps, ceux qui ont été élevés à des postes de pouvoir politique ont été particulièrement tentés d'oublier Dieu et sont devenus irresponsables de leurs obligations envers Lui en tant que Ses ministres. Mais dans les conditions de la vie moderne, dans de nombreux pays de la chrétienté, cela est vrai comme peut-être jamais auparavant. Pour l'instant, il est arrivé que, dans la plupart des communautés modernes, ceux qui font et exécutent les lois tiennent leur mandat au gré d'une armée hétéroclite d'électeurs, protestants et romanistes, juifs, athées, et que sais-je, une grande partie dont ne se soucient pas le moins de la volonté de Dieu dans le gouvernement civil, comme révélé dans l'Écriture.

Dans de telles conditions, la place du dirigeant civil devient une épreuve et une tentation si spéciales que nous faisons bien de nous souvenir dans nos intercessions, avec une sympathie particulière, de tous ceux qui, dans de telles positions, cherchent à servir suprêmement, non pas leur parti mais leur Dieu, et ainsi mieux servir leur pays. Il n'est pas étonnant que la tentation trop souvent pour beaucoup devienne irrésistible de faire taire la conscience avec des sophismes plausibles, et d'utiliser leur fonction pour exécuter dans la législation, au lieu de la volonté de Dieu, la volonté du peuple, ou, plutôt, de ce parti qui les a mis au pouvoir.

Pourtant, le grand principe affirmé dans cette loi de l'offrande pour le péché demeure et demeurera à jamais, et il fera bien d'en tenir compte ; à savoir, que Dieu tiendra le dirigeant civil responsable, et plus lourdement responsable que toute personne privée, de tout péché qu'il peut commettre, et spécialement de toute violation de la loi dans toute affaire commise dans sa confiance. Et il y a de nombreuses raisons à cela. Car les pouvoirs en place sont ordonnés par Dieu, et dans sa providence sont placés en autorité ; non pas comme l'est la notion moderne, dans le but d'exécuter la volonté des constituants, quelle qu'elle soit, mais plutôt la volonté immuable du Dieu Très Saint, le Souverain de toutes les nations, dans la mesure où elle a été révélée, concernant la vie civile et relations sociales des hommes.

Il ne faut pas non plus oublier que cette responsabilité éminente s'attache, à eux, non seulement dans leurs actes officiels, mais dans tous leurs actes en tant qu'individus. Aucune distinction n'est faite quant au péché pour lequel le souverain doit apporter son sacrifice pour le péché, qu'il soit public et officiel ou privé et personnel. Quelle que soit la nature du péché, s'il est commis par un dirigeant, Dieu le tient spécialement responsable, en tant que dirigeant, et considère que la culpabilité de ce péché, même s'il s'agit d'un délit privé, est plus lourde que s'il avait été commis par un seul des gens du commun. Et cela, pour la raison évidente que sa position élevée donne à son exemple une double influence et effet. ( SH Kellogg, DD )

Les péchés des grands

Les juges et les magistrats sont les médecins de l'État, et les péchés en sont les maladies. Quelles compétences cela, si une gangrène commence à la tête ou au talon, vu dans les deux sens, elle tuera, si la partie malade n'est pas sortie; sauf que la différence est que la tête étant plus près du cœur, une gangrène dans la tête tuera plus tôt que celle qui est dans le talon. De même, les péchés des grands renverseront un état plus tôt que ceux des plus méchants ; aussi fut-il sage ce conseil de l'empereur Sigismond, lorsque sur une motion de réforme de l'Église, on dit : « Commençons par les minorités.

» « Non plutôt, dit l'Empereur, commençons par les majorités ; car si les grands sont bons, les méchants ne peuvent pas être facilement malades, mais que les méchants ne soient jamais aussi bons, les grands n'en seront pas mieux.

L'influence du péché d'un dirigeant sur les autres

Nourshivan le Juste, étant un jour à la chasse, aurait mangé du gibier qu'il avait tué, mais du fait qu'après l'avoir habillé, ses serviteurs n'avaient pas de sel pour le savourer. Il envoya enfin en acheter au village voisin, mais avec de sévères injonctions de ne pas les prendre sans les payer. « Quel serait le mal, dit un de ses courtisans, si le roi ne payait pas un peu de sel ? Nourshivan répondit : « Si un roi cueille une pomme dans le jardin d'un de ses sujets, le lendemain, les courtisans abattent tous les arbres.

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