C'était vraiment le Fils de Dieu.

Hommage de la raison et de la conscience aux faits de la religion chrétienne

Le cœur des hommes s'endurcit souvent à mesure des privilèges dont ils jouissent. C'est pourquoi les païens regardent la scène touchante dans un état d'esprit différent de celui des Juifs. Ils étaient plus près du royaume des cieux.

I. Nous avons dans cette déclaration un témoignage du caractère impressionnant de ces grands faits historiques qui se rattachaient à la fondation du christianisme. Ces faits sont la base du christianisme. La familiarité avec eux peut avoir tendance à les priver de leur grandeur. Il en est ainsi des merveilles de la nature ; le soleil ne cesse de nous étonner. C'est à la première impression produite par ces événements que nous avons à faire.

Le centurion et sa bande n'étaient pas prédisposés à attacher une sainteté particulière à ces événements. Ils n'avaient aucune connaissance préalable de leur signification. Ils avaient été élevés dans le paganisme des Romains ; ils adoraient de nombreux dieux. Ils ont peut-être vu que les Juifs n'adoraient aucune image, qu'ils respectaient le Temple comme la maison de leur Dieu unique. Cette connaissance du judaïsme a peut-être préparé ce centurion à utiliser un langage différent de celui de l'idolâtrie païenne.

Cet officier romain paraît avoir eu toutes les occasions de prendre connaissance des événements qui se passaient à cette époque à Jérusalem. L'histoire naturelle et civile est pleine d'événements remarquables. Ils doivent être considérés en relation générale avec le péché de l'homme ; ils peuvent en même temps remonter à des causes naturelles. Mais les événements qui attiraient l'attention du centurion étaient d'un autre ordre.

C'était un événement solitaire dans l'histoire du monde. Une telle chose ne s'était jamais produite auparavant. Il y avait une réponse et une sympathie remarquables entre le monde naturel et moral de la vie humaine. Le cours de la nature est généralement indifférent aux faits de la vie humaine ; la lune brille sur l'épave. Mais ici, la nature semble tirée de son apathie générale pour les affaires humaines. Des événements aussi extraordinaires pourraient bien convaincre les hommes qu'il se passait plus qu'il n'y paraît, que la victime n'était pas une Personne ordinaire. Le prélude des événements de la croix pourrait approfondir l'impression.

II. Amélioration pratique à partir de leur témoignage. Je considère leur témoignage comme l'hommage de la raison et de la conscience à la vérité générale de la religion chrétienne. Tout ce qu'ils avaient vu manifestait que Jésus était le Fils de Dieu. Quelle profondeur de sens dans ces mots pour nous.

1. La gloire du Fils de Dieu était plus illustre par l'humiliation même qui suivit son cours.

2. Dans quelle lumière « celui-ci était le Fils de Dieu » expose-t-il la vision morale de l'homme et le mal du péché.

3. Si le Fils de Dieu doit ainsi devenir un spectacle public de souffrance et de mort, afin de montrer la méthode par laquelle il semble bon à la Souveraine Volonté de Dieu que les pécheurs s'approchent de lui ; réjouissons-nous de l'amour du Père et de l'amour du Sauveur, qui est devenu obéissant jusqu'à la mort de la croix.

4. Quelle est la solidité du motif sur lequel le coupable peut demander la grâce.

5. Le Sauveur réclame à juste titre le cœur et l'obéissance de tous. ( J. Hoppus, LL. D. )

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