Quiconque est fier de cœur est une abomination au Seigneur.

Sur la fierté

Dans les maladies qui attaquent le corps humain, une distinction marquée prévaut quant à l'étendue relative de leur influence. Une analogie apparentée discrimine les maladies de l'esprit. L'orgueil revendique la dénomination d'une passion universelle. L'âge, ou le sexe, ou la situation ne dispense pas de son contrôle. Corps et esprit, vertus et vices, il se presse à son service. Les hommes sont fiers de la santé, fiers de la chambre de la maladie ; fier en public, fier à la retraite; fiers de leur frugalité, fiers de leur profusion ; fiers de leur sobriété, fiers de leur intempérance ; fiers de leur fierté, fiers de leur humilité.

I. Certains de ses modes de fonctionnement.

1. Fierté nationale. Différentes régions sont séparées par des marques appropriées de discrimination morale. L'un sera décrit comme courageux ; un comme intéressé; l'un aussi inconstant, l'autre aussi circonspect. Mais vous entendrez chacun qualifié de fier. L'orgueil porte parfois les traits de l'émulation ; parfois d'ambition ; parfois de ressentiment ; parfois de politique. Combien généralement au sénat et dans les cercles privés, pas moins qu'à la parade et dans le camp, l'orgueil national, sous des formes diverses, est adressé, applaudi, poussé à des excès supplémentaires !

2. Fierté dans les domaines de la vie privée. L'homme enivré d'orgueil de naissance ; la fierté de l'autorité. L'exercice du pouvoir offre à l'orgueil la plus solide gratification. La fierté de la richesse. Quelle sollicitude est consacrée à l'établissement d'un nom pour l'opulence ! A côté de l'orgueil de l'accumulation et de la possession, il y a l'orgueil d'afficher des richesses. La fierté du génie, de l'intellect et des talents.

Sous combien de formes différentes s'expose-t-il ! Parfois au mépris de l'industrie, comme signe d'ennui ; parfois amoureux de la singularité et du paradoxe ; parfois enclin à stigmatiser les opinions reçues comme des préjugés vulgaires, ou dans la répugnance sceptique à acquiescer à toute vérité qui n'est pas complètement circonscrite dans la portée de la compréhension humaine. Tantôt il se trahit par des idées démesurées que l'individu déguise mal de l'étendue de ses propres pouvoirs, et par son estimation illimitée de leur importance ; tantôt par mépris ouvert des hommes ordinaires et de la sobriété du bon sens ; parfois par audace injustifiée d'entreprendre, et confiance présomptueuse de succès ; tantôt il s'exhibe dans l'impatience de la contradiction, dans la sentencieux oraculaire, dans une dictature d'opinion dictatoriale. La fierté des réalisations littéraires et professionnelles. La fierté de la mode. Surtout, l'homme de fierté spirituelle.

II. L'inconciliable contrariété entre l'orgueil et le principe religieux. La pierre angulaire de la vertu chrétienne est l'humilité. L'obstacle le plus puissant à la conversion des Juifs était l'orgueil. La principale source de l'incrédulité moderne est l'orgueil. L'orgueil, qui refuse de rendre hommage à la sagesse de la révélation, et incline le cou sous le joug de l'évangile. Le moqueur froid et insouciant résiste à l'influence de l'évangile beaucoup plus efficacement que le pécheur ouvert.

III. Les jugements spéciaux de Dieu contre l'orgueil. Il châtie les nations en leur faisant subir des calamités nationales. Dans les Écritures, nous trouvons que c'est ce péché qui a attiré les jugements les plus sévères sur des individus, tels que Nabuchodonosor, Ozias, Ézéchias, Achitophel, Hérode (voir aussi les Laodicéens). L'orgueil n'est-il pas reconnu comme sous toutes ses formes totalement antichrétien, comme cause principale de la chute de l'homme, comme dans tous les âges le fondement des péchés les plus odieux, des jugements les plus terribles ? Alors laissez la fierté aux fiers.

Ne soyez pas corrompus pour appeler le mal bien et les ténèbres lumière. L'orgueil s'oppose toujours au ciel. Quand il se tourne vers Dieu, c'est avec le désir d'être libéré de sa dépendance à son égard. Lorsqu'il considère les hommes, il sous-estime ses dons aux autres ; et nous pousse à agir, en ce qui concerne ses dons à nous-mêmes, comme s'ils nous étaient inhérents ou nous étaient dus. Scrutez votre propre sein pour découvrir s'il est sous l'influence de l'orgueil. ( Thos. Gisborne, MA .)

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