La réprimande ouverte vaut mieux que l'amour secret.

Réprimande caritative

L'amour-propre nous est si naturel, que comme il nous rend aptes à nous flatter en toute occasion, il nous porte à accepter trop facilement les flatteries de tous les autres. Notre refus de connaître nos propres défauts, ou d'être humilié sous le sens de ceux-ci, nous rend mal à l'aise lorsque l'on s'aventure sur l'acte d'amitié le plus charitable, mais souvent le plus inacceptable, de nous dire nos défauts. Mais tant que nous avons des défauts, il convient de nous en faire connaître.

Et comme nous sommes trop aveuglés en notre faveur, c'est un grand bonheur de tomber entre les mains d'amis qui ne veulent pas nous épargner. Aucun homme ne peut accomplir cet acte d'amitié sans qu'une certaine force s'impose à lui-même. Peu aiment toucher une partie tendre, ou faire le deuil d'une personne qui leur est chère. Les amis voient les défauts alors qu'ils sont encore secrets, avant de se lancer dans l'observation ouverte ; ainsi, par l'aimable sévérité de leurs reproches, ils épargnent de la honte que peuvent apporter les découvertes que l'envie fera bientôt.

L'amitié qui pousse un homme à en réprimander un autre clairement et sans ménagement vaut mieux que l'amour secret, ou l'amour silencieux, indulgent et aveugle. De tels reproches peuvent être comme des blessures et donner un malaise très douloureux ; mais même cela sera médicinal. La première et nécessaire règle dans la gestion de nos réprimandes est qu'aucun homme ne doit offrir de réprimander un autre, qui est lui-même éminemment et notoirement fautif. Une autre est de réprimander de telle manière qu'il puisse sembler que nous sommes leurs amis que nous réprimandons, et que nous les corrigeons pour leur propre bien.

Tout dépend de l'humeur dans laquelle la réprimande est donnée. La règle la plus complète est d'ordonner nos réprimandes avec discrétion et prudence. Les choses dont nous trouvons à redire devraient être des choses importantes. Les personnes subalternes et inférieures ne devraient généralement pas réprimander leurs aînés et leurs supérieurs. Et un moment sage et prudent doit être choisi. Veillez à ce qu'il ne s'agisse pas d'une simple faute sur quelques notions générales et populaires. Illustrez des choses telles que des conversations obscènes, des jurons, etc. ( Mgr Gilbert .)

Faux amour

Le contraste n'est pas entre la « réprimande ouverte » et l'amour qui n'est pas réel, mais seulement affecté, et assumer l'habit et la manière de ce qui est réel, flatte et impose son objet. Cela ne pouvait pas, avec convenance, être appelé « amour secret ». C'est l'amour avoué cachant l'inimitié ou l'indifférence. " L'amour secret " est l'amour qui est bien réel, mais qui ne parle pas fidèlement quand il le devrait, quand le bien de son objet exige une telle fidélité ; qui hésite à le faire parce qu'il ne veut pas infliger la douleur présente ; qui ainsi connive aux maux existants, leur permettant silencieusement de passer quand ils sont tels qu'ils doivent être remarqués et réprimandés. C'est un faux amour, qui nuit vraiment à son objet. ( R. Wardlaw, DD .)

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