Le Seigneur rejettera-t-il pour toujours ?

et ne sera-t-il plus favorable ?

Contre le deuil excessif

I. La douleur que la nature dicte, et que, avec modération, le Dieu de la nature n'interdit pas, devient, dans son excès, une accusation pratique de la conduite de la providence. Le psalmiste avoue qu'en poussant ses plaintes, il montrait son infirmité ; et il doit paraître un acte de la plus grande faiblesse que de pleurer des événements qui, dans le cours ordinaire des choses, doivent arriver, et contre lesquels on ne peut se promettre la sécurité, pas même d'une seule heure.

Mais notre Père miséricordieux tient compte de cette dépression des esprits, qui éclate parfois dans toute l'amertume des lamentations ; et au lieu d'étouffer les plaintes par des arguments de nécessité, il y répond avec des accents de tendresse et d'amour ; apaisant le cœur au milieu de ses peines les plus profondes, et Ésaïe 49:15 ses blessures avec toute la tendresse d'un parent ( Ésaïe 49:15 ).

C'est parler à la nature le langage de la nature, non dans le but d'étouffer la douleur dans ces moments où le sentiment est trop fort pour la raison ; mais pour bercer le sein à la paix, jusqu'à ce que la raison puisse reprendre son ascendant. Mais si ce sentiment est volontairement encouragé, après que l'esprit soit devenu capable de méditer calmement sur la bonté divine ; bien plus, s'il n'est pas fermement combattu et graduellement soumis, nous serons chargés d'entretenir un esprit hostile à tous les moyens qu'un Père bienveillant emploie pour notre amélioration présente et notre bonheur futur.

Comment juge-t-on de cet enfant qui, après une correction nécessaire pour son bien, se mêla d'exhortations salutaires contre l'offense qui l'avait occasionnée, au lieu de baiser la verge et de se soumettre à celui qui l'appliquait, devient furieux de ressentiment ; ou pire encore, se retire de la présence d'un père pour chérir cette maussade d'esprit qui refuse de céder. Un tel enfant n'est-il pas coupable de mépriser la sagesse paternelle, de résister à l'autorité paternelle, d'abuser de la bonté paternelle et de s'être finalement inapte à la protection et à la tolérance paternelles ?

II. Pour justifier la Providence et apercevoir la déraison d'un long chagrin, il suffit de suivre l'exemple du psalmiste ; de décider, comme il le fait, qu'il se souviendra des années de la main droite du Très-Haut ; ces années pendant lesquelles nous avons vu cette main nous guider sur le chemin de la sécurité et de la paix ; nous délivrer d'un danger imminent ; nous soulager au milieu des embarras pressants; et, au lieu du mal que nous craignions, conférant une étendue de bien que nous ne pouvions même pas oser prévoir.

Celui qui regarde ainsi en arrière la multitude des miséricordes de Dieu, et compare ses plaisirs passés à sa détresse présente, sera en mesure de s'engager dans une humble résignation aux soins de cette Providence, qui ne lui a jamais fait défaut, même dans sa plus grand besoin. ( John Lindsay, DD )

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