Il ne retournera plus dans sa maison, et sa place ne le connaîtra plus.

Ver. 10. Il ne retournera plus dans sa maison. ] Soit pour expédier des affaires, soit pour profiter du confort ; il a tout à fait fini avec les affaires de ce monde. Melancthon raconte l'histoire d'une de ses tantes qui, ayant enterré son mari, et assise tristement au coin du feu, vit (comme elle le croyait) son mari entrer dans la chambre, et lui parler familièrement du paiement de certaines dettes, et d'autres affaires appartenant à la maison; et quand il eut ainsi longuement parlé avec elle, il lui ordonna de lui tendre la main ; elle refusa d'abord, mais fut finalement persuadée de le faire ; il la prit par la main la brûla tellement qu'elle était noire comme du charbon, et ainsi il partit. N'était-ce pas le diable ?

Son lieu ne le connaîtra plus. ] Son lieu d'habitation, ou sa place d'honneur et de domination; ceux-ci ne le reconnaîtront plus et l'accueilleront de nouveau, comme ils le faisaient après un voyage. La mort est la conclusion de tous les conforts et relations mondains. C'est pourquoi les méchants sont si réticents à partir, parce que la mort porte un coup de grâce éternel entre eux et leurs conforts actuels, sans espoir de mieux.

Spes et fortuna valete, adieu l'espérance et la fortune, dit un grand homme à sa mort. Le cardinal Bourbon ne se séparerait pas de son rôle à Paris pour son rôle au paradis. Fie, dit un autre riche cardinal, La mort ne sera-t-elle pas engagée ? l'argent ne fera-t-il rien ? Jamais Adam n'est sorti plus involontairement du Paradis, les Jébuséens de la forteresse de Sion, l'intendant injuste de son office, ou les diables du démoniaque, que les gens sans grâce de leurs tabernacles terrestres, parce qu'ils savent qu'ils doivent ne reviens plus ; et n'ayant d'espoir que dans cette vie, ils doivent nécessairement se considérer comme les plus misérables.

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