Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme ; mais ce qui sort de la bouche, cela souille l'homme.

Ver. 11. Pas ce qui entre dans l'homme, etc. ] Que ce soit avec des mains propres ou sales, la viande prise ne rend pas l'homme coupable de la colère de Dieu. Quoi! pas si abusé à l'excès et à l'ivresse ? dit Bellarmin, qui est en colère contre Christ pour cette doctrine (comme faisant contre la leur directement), et cherche donc à le réfuter. Nous répondons pour et avec le Christ : qu'il parle ici de l'usage modéré des viandes, ce qui est indifférent. Quant à en abuser jusqu'à l'excès et à l'excès, c'est un mal qui sort du cœur et souille l'homme, comme étant une infraction flagrante à la loi de Dieu, qui partout le condamne.

Mais ce qui sort de la bouche ] C'est-à-dire du cœur, cette colline de boue, par la bouche, comme par un fumier, qui souille un homme plus que n'importe quelle dépendance ne peut le faire. C'est pourquoi le péché s'appelle souillure, abomination, vomi d'un chien, excréments du diable, etc. Les cieux très visibles en sont souillés et doivent donc être purgés par le feu, comme l'étaient ces vases qui contenaient le sacrifice pour le péché. Quant à l'âme, le péché y met des taches tellement enracinées que rien ne peut en extraire que le sang de Christ, cet Agneau sans tache.

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