22. Pour celui qui est appelé dans le Seigneur, étant un serviteur Être appelé dans le Seigneur, étant un serviteur , doit être choisi parmi les serviteurs, et fait part de la grâce du Christ. Or, cette déclaration est destinée à fournir une consolation aux serviteurs et, en même temps, à abattre la fierté de ceux qui sont nés libres. Comme les domestiques sentent leur situation ennuyeuse, du fait qu'ils sont méchants et méprisables, il est important que l'amertume de la servitude soit atténuée par une certaine consolation. Ceux, en revanche, qui sont libres, ont besoin d'être retenus, afin qu'ils ne soient pas exagérément exaltés en raison de leur condition plus honorable, et soient élevés avec fierté. L'apôtre fait les deux; car il enseigne que, comme la liberté de l'esprit est bien préférable à la liberté de la chair, les serviteurs doivent sentir le désagrément de leur condition d'autant plus tolérable, lorsqu'ils prennent en compte ce don inestimable dont ils ont été dotés; et, d'autre part, que ceux qui sont libres ne doivent pas être gonflés, dans la mesure où leur condition en premier lieu n'est pas supérieure à celle des domestiques. Il ne faut cependant pas en déduire que ceux qui sont libres sont rendus inférieurs aux serviteurs, ou que l'ordre politique est renversé. L'apôtre a vu ce qui convenait aux deux. Ceux qui étaient libres exigeaient (comme je l'ai dit) d'être retenus, afin qu'ils ne triomphent pas de manière gratuite des serviteurs. Aux serviteurs, au contraire, une consolation devait être administrée, afin qu'ils ne soient pas découragés. Or ces choses tendent plutôt à confirmer l'ordre politique, tandis qu'il enseigne que les inconvénients de la chair sont compensés par un bienfait spirituel.

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