7 Jeter tous nos soins Il expose plus complètement ici la providence de Dieu. Car d’où viennent ces proverbes proverbiales: «Nous devrons hurler parmi les loups» et «Ce sont des insensés qui sont comme des moutons, s’exposant aux loups pour être dévorés», sauf que nous pensons que par notre humilité nous lâchons les rênes à l'audace des impies, pour qu'ils nous insultent plus librement? Mais cette peur provient de notre ignorance de la providence divine. Maintenant, d'un autre côté, dès que nous sommes convaincus que Dieu prend soin de nous, nos esprits sont facilement conduits à la patience et à l'humilité. De peur donc que la méchanceté des hommes ne nous pousse à une férocité d'esprit, l'apôtre nous prescrit un remède, et aussi David le fait en Psaume 37:5, de sorte qu'ayant jeté nos soins sur Dieu, nous pouvons nous reposer calmement. Car tous ceux qui ne reposent pas sur la providence de Dieu doivent nécessairement être en constante agitation et attaquer violemment les autres. Nous devons nous attarder davantage sur cette pensée, que Dieu prend soin de nous, afin, d'abord, que nous ayons la paix à l'intérieur; et, deuxièmement, que nous soyons humbles et doux envers les hommes.

Mais il ne nous est pas ainsi demandé de porter toute notre attention sur Dieu, comme si Dieu voulait que nous ayons un cœur fort et que nous soyons dépourvus de tout sentiment; mais de peur que la peur ou l'anxiété ne nous conduise à l'impatience. De la même manière, la connaissance de la providence divine ne libère pas les hommes de tout souci, afin qu'ils puissent se satisfaire en toute sécurité; car elle ne doit pas encourager la torpidité de la chair, mais apporter le repos à la foi.

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