9 Que la loi n'est pas faite pour un homme juste L'apôtre n'avait pas l'intention de discuter sur tout le bureau de la loi, mais le considère en référence aux hommes. Il arrive fréquemment que ceux qui souhaitent être considérés comme les plus grands fanatiques de la loi, témoignent par toute leur vie qu'ils en sont les plus grands méprisants. Un exemple remarquable et frappant de ceci se trouve chez ceux qui maintiennent la justice des œuvres et défendent le libre arbitre. Ils ont continuellement dans leur bouche ces mots: «Sainteté parfaite, mérites, satisfactions»; mais toute leur vie crie contre eux, qu'ils sont outrageusement méchants et impies, qu'ils provoquent de toutes les manières possibles la colère de Dieu et réduisent sans crainte son jugement. Ils prônent en termes nobles le libre choix du bien et du mal; mais ils montrent ouvertement, par leurs actions, qu'ils sont les esclaves de Satan et qu'ils sont le plus fermement tenus par lui dans les chaînes de l'esclavage.

Ayant de tels adversaires, afin de retenir leur insolence hautaine, Paul leur montre que la loi est, pour ainsi dire, l'épée de Dieu pour les tuer; et que ni lui ni aucun de ses semblables n'ont de raison de considérer la loi avec effroi ou aversion; car il ne s'oppose pas aux justes, c'est-à-dire aux pieux et à ceux qui obéissent volontairement à Dieu. Je sais bien que certains savants tirent un sens ingénieux de ces mots; comme si Paul traitait théologiquement la nature de «la loi». Ils soutiennent que la loi n'a rien à voir avec les fils de Dieu, qui ont été régénérés par l'Esprit; parce qu'il n'a pas été donné pour les justes. Mais le lien dans lequel ces mots se produisent me ferme sur la nécessité de donner une interprétation plus simple à cette affirmation. Il prend pour acquis le sentiment bien connu, selon lequel «de mauvaises manières ont jailli de bonnes lois», et soutient que la loi de Dieu a été donnée pour contenir la licence des hommes méchants; parce que ceux qui sont bons d'eux-mêmes n'ont pas besoin de l'injonction officielle de la loi.

Une question se pose maintenant: "Y a-t-il un mortel qui n'appartient pas à cette classe?" Je réponds que dans ce passage, Paul donne l'appellation «justes» à ceux qui ne sont pas absolument parfaits (car aucune personne ne sera trouvée) mais qui, avec le plus fort désir de leur cœur, visent ce qui est bon; de sorte que le désir divin est pour eux une sorte de loi volontaire, sans aucun motif ni aucune contrainte d'un autre côté. Il a donc voulu réprimer l'impudence des adversaires, qui se sont armés du nom de «la loi» contre les hommes pieux, dont toute la vie montre le rôle réel de la loi, puisqu'ils avaient très grand besoin de la loi, et pourtant s'en soucie beaucoup; ce qui est plus clairement exprimé par la clause opposée. S'il y en a qui refusent d'admettre que Paul porte une accusation implicite ou indirecte contre ses adversaires comme coupables des actes pervers qu'il énumère, cela sera néanmoins reconnu comme une simple répulsion de la calomnie; et s'ils étaient animés d'un zèle sincère et sincère pour la loi, ils auraient plutôt dû se servir de leur armure pour faire la guerre aux délits et aux crimes, au lieu de s'en servir comme prétexte à leur propre ambition et à leurs propos stupides.

Pour les injustes et les désobéissants Au lieu de "injustes", il aurait été préférable que les traducteurs aient utilisé le mot "sans loi"; car le mot grec est ἀνόμους, qui ne diffère pas beaucoup du deuxième mot de la clause, "désobéissant". Par pécheurs, il entend les méchants, ou ceux qui mènent une vie basse et immorale.

Pour les impies et les profanes Ces mots auraient pu être rendus à juste titre "profanes et impurs"; mais je ne voulais pas être fastidieux sur des questions de peu d'importance.

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