12 Avoir la condamnation, parce qu'ils ont renoncé à leur première foi. « Avoir une condamnation» est interprété par certains comme signifiant «mériter une réprimande». Mais je considère que c'est une déclaration d'une plus grande sévérité, que Paul les terrifie par la damnation de la mort éternelle; comme s'il les réprimandait en disant que cet excellent ordre, qui aurait plutôt dû les unir au Christ, était le fondement même de leur condamnation. Et la raison est ajoutée, qu'ils se «révoltent entièrement de la foi» du baptême et du christianisme. Je suis conscient qu'il y en a qui l'interprètent différemment; c'est-à-dire qu'ils rompent l'engagement qu'ils ont fait à l'Église en se mariant, ayant autrefois promis qu'ils vivraient célibataires jusqu'à la mort. C'est extrêmement absurde. D'ailleurs, pourquoi devrait-il l'appeler leur première foi?

En conséquence, Paul s'élève à une plus grande véhémence contre eux, et amplifie l'énormité de l'offense, en disant que non seulement ils apporteraient la disgrâce sur le Christ et son Église en s'écartant de la condition à laquelle ils avaient convenu, mais ils ont également rompu leur «premier foi »par une révolte méchante. Ainsi, il arrive habituellement que celui qui a une fois franchi les limites de la modestie se livre à toute impudence. Il était attristé que la légèreté de ces femmes était un reproche aux pieuses, et que leur luxure fût réprimandée ou, du moins, sujette à réprimande. Cela les a conduits à aller de plus en plus vers des degrés de licence, jusqu'à ce qu'ils renoncent au christianisme. Cette amplification est extrêmement appropriée; car y a-t-il quelque chose de plus absurde que de devoir, par un désir de promouvoir l'avantage des personnes, ouvrir la porte à la négation du Christ?

La tentative des papistes de soutenir, au moyen de ce passage, un vœu de célibat perpétuel, est absurde. En admettant qu'il était d'usage d'exiger des veuves un engagement exprès, elles ne gagneraient rien à cet aveu. Premièrement, nous devons considérer la fin. La raison pour laquelle les veuves avaient autrefois promis de rester célibataires, ce n'était pas qu'elles pourraient mener une vie plus sainte que dans un état de mariage, mais parce qu'elles ne pouvaient pas, en même temps, être dévouées aux maris et à l'Église; mais dans le papisme, ils font un vœu de continence, comme si c'était une vertu acceptable à Dieu pour son propre compte. Deuxièmement, à cet âge, ils ont renoncé à la liberté de se marier au moment où ils ont cessé de se marier; car ils devaient avoir au moins soixante ans et, en se contentant d'être une fois mariés, ils devaient déjà avoir donné une preuve de leur chasteté. Mais maintenant, les papistes font vœu de renoncer au mariage, soit avant le temps, soit au milieu du temps, l'ardeur des années de jeunesse.

Maintenant, nous désapprouvons la loi tyrannique sur le célibat, principalement pour deux raisons. Premièrement, ils prétendent qu'il s'agit d'un culte méritoire devant Dieu; et deuxièmement, par imprudence dans les vœux, ils plongent les âmes dans la destruction. Ni l'un ni l'autre ne se trouvaient dans l'ancienne institution. Ils n'ont pas fait un vœu direct de continence, comme si la vie conjugale était moins acceptable pour Dieu, mais seulement, dans la mesure où cela était rendu nécessaire par la fonction à laquelle ils avaient été élus, ils ont promis de ne pas se toute leur vie; ils ne se sont pas non plus privés de la liberté de se marier, jusqu'au moment où, bien qu'ils aient toujours été aussi libres, il leur était insensé et déraisonnable de se marier. Bref, ces veuves différaient autant des religieuses qu'Anna la prophétesse de Claude la Vestale. (93)

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