18 Tu ne museleras pas le boeuf C'est un précepte politique qui nous recommande l'équité et l'humanité (101) en général; comme nous l'avons dit en exposant la première épître aux Corinthiens; (102) car, s'il nous interdit d'être méchant envers les animaux bruts, combien plus grande humanité exige-t-il envers les hommes! Le sens de cette déclaration est donc le même que s'il avait été dit en général, qu'ils ne doivent pas faire un mauvais usage du travail des autres. À l'heure actuelle, la coutume de fouler le maïs est inconnue dans de nombreuses régions de France, où l'on bat le maïs avec des fléaux. À part les habitants de la Provence, personne ne sait ce que l’on entend par «fouler aux pieds». Mais cela n'a rien à voir avec le sens; car on peut dire la même chose du labour.

Le laboureur est digne de son salaire Il ne le cite pas comme un passage de l'Écriture, mais comme un proverbial que le bon sens enseigne à tous. De la même manière, lorsque le Christ a dit la même chose aux apôtres, (Matthieu 10:10), il n'a présenté rien d'autre qu'une déclaration approuvée par le consentement universel. Il s'ensuit qu'ils sont cruels et ont oublié les revendications d'équité, qui permettent au bétail de souffrir de la faim; et incomparablement pires sont ceux qui agissent de la même manière envers les hommes, dont ils aspirent la sueur pour leur propre logement. Et combien est intolérable l'ingratitude de ceux qui refusent de soutenir leurs pasteurs, auxquels ils ne peuvent pas payer un salaire adéquat!

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