17 Aînés (98) Pour préserver le bon ordre de l'Église, il est également très nécessaire que les anciens ne soient pas négligés, mais qu'une attention particulière leur soit accordée; car quoi de plus insensible que de ne pas se soucier de ceux qui ont le soin de toute l'Église? Ici, πρεσβύτερος (ancien) n'est pas un nom d'âge, mais de fonction.

Digne d'un double honneur Chrysostome interprète «double honneur» comme signifiant «soutien et révérence». Je ne m'oppose pas à son opinion; laissez-le être adopté par quiconque choisit. Mais pour ma part, je pense qu'il est plus probable qu'une comparaison soit faite ici entre les veuves et les anciens. Paul avait jadis enjoint d'honorer les veuves; mais les anciens sont plus dignes d'être honorés que les veuves, et doivent donc, à leur égard, recevoir un double honneur.

Mais pour montrer qu'il ne recommande pas les masques, ajoute-t-il, qui règne bien; c'est-à-dire qui s'acquittent fidèlement et laborieusement de leurs fonctions. Car, en accordant qu'une personne devrait obtenir cent fois une place, et bien qu'elle se vante de son titre; cependant, s'il n'accomplit pas aussi son devoir, il n'aura pas le droit d'exiger qu'il soit soutenu aux dépens de l'Église. En bref, il veut dire que l'honneur n'est pas dû au titre, mais au travail accompli par ceux qui sont nommés à la fonction.

Pourtant il préfère ceux qui travaillent dans la parole et la doctrine, c'est-à-dire ceux qui sont diligents dans l'enseignement de la parole; pour ces deux termes, mot et doctrine, signifient la même chose, à savoir la prédication du mot. Mais de peur que quiconque ne le supposât comme signifiant par le mot un indolent et, comme on l'appelle, une étude spéculative de celui-ci, il ajoute doctrine (99)

Nous pouvons apprendre de ceci, qu'il y avait à cette époque deux sortes d'anciens; car tous n'étaient pas ordonnés d'enseigner. Les mots signifient clairement qu'il y en avait qui «dirigeaient bien» et honorablement, mais qui n'occupaient pas la fonction d'enseignants. Et, en effet, il y avait parmi le peuple choisis des hommes de valeur et de bon caractère, qui, unis avec les pasteurs dans un conseil et une autorité communs, administraient la discipline de l'Église, et étaient une sorte de censeurs pour la correction des mœurs. Ambrose se plaint que cette coutume soit tombée en désuétude, par la négligence, ou plutôt par l'orgueil, des médecins, qui souhaitent posséder un pouvoir sans partage.

Pour revenir à Paul, il ordonne que le soutien soit fourni principalement aux pasteurs, qui sont employés dans l'enseignement. Telle est l'ingratitude du monde, qu'on se soucie très peu de soutenir les ministres de la parole; et Satan, par cette ruse, s'efforce de priver l'Église d'instruction, en terrifiant beaucoup, par la crainte de la pauvreté et de la faim, de porter ce fardeau. (100)

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