5. Essayez-vous. Il confirme, ce qu’il avait déclaré précédemment, que la puissance du Christ s’est manifestée ouvertement dans son ministère. Car il fait d'eux les juges de cette affaire, pourvu qu'ils descendent, pour ainsi dire, en eux-mêmes, et reconnaissent ce qu'ils ont reçu de lui. En premier lieu, comme il n'y a qu'un seul Christ, il doit être nécessaire que le même Christ habite de la même manière le ministre et le peuple. Maintenant, demeurant dans le peuple, comment se reniera-t-il dans le ministre? (955) Plus loin, il avait montré sa puissance dans la prédication de Paul, de telle manière que cela ne pouvait plus être douteux ou obscur pour les Corinthiens, s'ils étaient pas complètement stupide. (956) Car, d'où avaient-ils la foi? d'où avaient-ils Christ? d'où enfin tout avait-il? C'est donc à juste titre qu'ils sont appelés à se regarder en eux-mêmes, pour y découvrir ce qu'ils méprisent comme une chose inconnue. Alors n'a qu'un ministre une assurance vraie et bien fondée pour l'approbation de sa doctrine, quand il peut faire appel à la conscience de ceux qu'il a enseignés, que, s'ils ont quelque chose du Christ et d'une piété sincère, ils peuvent être contraints de reconnaître sa fidélité. Nous sommes maintenant en possession de l’objet de Paul.

Ce passage, cependant, mérite une observation particulière à deux titres. Car, au premier endroit, il montre la relation, (957) qui subsiste entre la foi du peuple, et la prédication du ministre - que l'une est la mère, qui produit et met au monde, et l'autre est la fille, qui ne doit pas oublier son origine. (958) Dans le deuxième lieu, il sert à prouver l'assurance de la foi, comme ce à quoi les sophistes sorbonniques nous ont fait chanceler, voire davantage, se sont tout à fait extirpés de l'esprit des hommes. Ils accusent avec témérité tous ceux qui sont persuadés qu'ils sont membres du Christ, et le font rester en eux, car ils nous demandent de nous satisfaire d'une «conjecture morale», (959) comme on l'appelle - c'est-à-dire avec une simple opinion (960) pour que nos consciences restent constamment en suspens, et dans un état de perplexité. Mais que dit Paul ici? Il déclare que tous sont réprouvés, qui doutent qu'ils professent Christ et fassent partie de son corps. Considérons donc que seul être la foi juste, ce qui nous conduit à nous reposer en sécurité en faveur de Dieu, sans opinion vacillante, mais avec une assurance ferme et inébranlable.

À moins que vous ne soyez des réprouvés. Il leur donne d'une manière leur choix, s'ils préfèrent être réprouvés, que de rendre le témoignage qui lui revient de son ministère; car il ne leur laisse aucune alternative, mais soit pour montrer respect à son apostolat, soit pour permettre qu'ils soient réprouvés. Car, incontestablement, leur foi avait été fondée sur sa doctrine, et ils n'avaient pas d'autre Christ, que ce qu'ils avaient reçu de lui, et pas d'autre évangile que celui qu'ils avaient embrassé, comme leur lui, de sorte qu'il était vain pour eux d'essayer de séparer une partie de leur salut de sa louange.

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