6. Suffisant. Il étend maintenant la bonté même à l'homme qui avait péché plus gravement que les autres, et à cause duquel sa colère s'était allumée contre eux tous, dans la mesure où ils avaient comploté à son crime. En faisant preuve d'indulgence, même envers celui qui méritait une punition plus sévère, les Corinthiens ont un exemple frappant pour les convaincre, combien il n'aimait pas la dureté excessive. Il est vrai qu'il n'agit pas ce rôle uniquement pour le bien des Corinthiens, mais parce qu'il était naturellement d'un tempérament indulgent; mais encore, dans ce cas de douceur, les Corinthiens ne pouvaient que percevoir sa remarquable gentillesse de caractère. En plus de cela, il ne se montre pas seulement indulgent, mais exhorte les autres à le recevoir en faveur, dans l'exercice de la même douceur.

Considérons cependant ces choses un peu plus minutieusement. Il se réfère à l'homme qui s'était souillé par un mariage incestueux avec sa belle-mère. Comme l'iniquité ne devait pas être tolérée, Paul avait donné des ordres pour que l'homme soit excommunié. Il avait, aussi, sévèrement réprimandé les Corinthiens, parce qu'ils avaient si longtemps encouragé cette énormité (321) par leur dissimulation et leur patience endurance. Il ressort de ce passage qu'il avait été amené à la repentance, après avoir été averti par l'Église. C'est pourquoi Paul donne des ordres, qu'il soit pardonné et qu'il soit également soutenu par la consolation.

Ce passage doit être soigneusement observé, comme il nous le montre, avec quelle équité et quelle clémence la discipline de l'Église doit être réglée, afin qu'il n'y ait pas de sévérité excessive. Il y a besoin de rigueur, afin que les méchants ne soient pas rendus plus audacieux par l'impunité, qui est justement prononcée comme une attirance au vice. Mais d'un autre côté, comme il y a un danger pour la personne, qui est châtiée, de devenir découragée, la modération doit être utilisée à ce sujet - afin que l'Église soit prête à accorder le pardon, dès qu'elle est pleinement satisfaite de sa pénitence. Dans ce département, je trouve un manque de sagesse de la part des anciens évêques; et en effet ils ne doivent pas être excusés, mais au contraire, nous devons plutôt marquer leur erreur, afin d'apprendre à l'éviter. Paul est satisfait du repentir du délinquant, qu'une réconciliation puisse avoir lieu avec l'Église. Eux, d'autre part, en ne faisant aucun compte de sa repentance, ont émis des canons sur le repentir pendant trois ans, pendant sept ans et dans certains cas pendant la vie. Par ceux-ci, ils excluent les pauvres malheureux de la communion avec l'Église. Et, de cette manière, le délinquant est soit davantage aliéné de l'Église, soit (322) est amené à pratiquer l'hypocrisie. Mais même si la promulgation était plus plausible en elle-même, cette considération suffirait, à mon avis, à la condamner - qu'elle est en contradiction avec la règle du Saint-Esprit, que l'Apôtre prescrit ici.

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