3. Ne pas offenser Nous avons déjà fait remarquer à plusieurs reprises que Paul félicite parfois le ministère de l'Évangile en général, et à d'autres moments de sa propre intégrité. (581) Dans le cas présent, donc, il parle de lui-même et nous présente en sa propre personne une image vivante d'un apôtre bon et fidèle, qui les Corinthiens peuvent être amenés à voir combien ils étaient injustes dans leur jugement, en préférant devant lui des fanfaronnades vides. (582) Car, comme ils ont attribué l'éloge à de simples prétentions, (583) ils ont tenu dans la plus haute estime des personnes efféminées et dépourvues de zèle, tandis que, d'un autre côté, quant aux meilleurs ministres, elles ne chérissaient que des vues mesquines et abjectes. Il n'y a pas non plus de raison de douter que ces mêmes choses que Paul mentionne pour sa propre recommandation, aient été avancées par eux en partie comme un motif de mépris; et ils méritaient d'autant plus d'être réprimandés, dans la mesure où ils se convertissaient en matière de reproche, ce qui était un motif de juste louange.

Paul traite donc ici de trois choses: Dans le premier lieu, il montre ce que sont les excellences sur la base desquelles les prédicateurs de l'Évangile doivent être estimés; deuxièmement, il montre qu'il est lui-même doté de ces excellences; troisièmement, il exhorte les Corinthiens à ne pas reconnaître comme serviteurs du Christ ceux qui se conduisent autrement que ce qu’il prescrit ici par son exemple. Son dessein est de se procurer l'autorité pour lui-même et pour ceux qui lui ressemblaient, en vue de la gloire de Dieu et du bien de l'Église, ou de la restaurer là où elle est tombée en ruine; et deuxièmement, pour qu'il puisse rappeler les Corinthiens d'un attachement déraisonnable aux faux apôtres, ce qui les empêchait de faire tant de évangile comme il était nécessaire. Les ministres donnent l'occasion de trébucher, quand, par leur propre inconduite, ils entravent le progrès de l'Évangile de la part de leurs auditeurs. Ce Paul dit qu'il ne le fait pas; car il déclare qu'il prend soigneusement garde à ne pas souiller son apostolat par quelque point de disgrâce.

Car c'est là l'artifice de Satan - rechercher une inconduite de la part des ministres, qui peut tendre au déshonneur de l'Évangile. Car quand il a réussi à faire mépriser le ministère, tout espoir de profit est terminé. Par conséquent, l'homme qui servirait utilement le Christ doit s'efforcer de toute sa puissance de maintenir le crédit de son ministère. La méthode est - de veiller à ce qu'il mérite l'honneur, car rien n'est plus ridicule que de s'efforcer de maintenir sa réputation devant les autres, pendant que vous vous invoquez le reproche d'une vie méchante et basse. Cet homme, par conséquent, sera seul honorable, qui ne se permettra de rien qui soit indigne d'un ministre du Christ.

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